Me Jean Kossi est le premier à prendre la parole au nom des avocats constitués pour la défense de Gilbert Diendéré, ce mercredi 21 septembre 2022 au tribunal de grande instance de Ouaga 2.
Me Jean Kossi s’est appesanti sur la prescription des infractions. Selon lui, c’est le 16 mai 2000 que Me Benewendé Stanislas Sankara a porté plainte sur cette affaire qui date du 19 mai 1990. Pourtant, il y a prescription 3 ans après les actes, soutient l’avocat de la défense.
Mais tout de même, selon l’avocat, si les juges poursuivent cette affaire, pour lui, son client n’a donné ni l’ordre ni les moyens à qui que ce soit pour de tels actes. Me Kossi a soutenu que Gilbert Diendéré « jouit d’une bonne moralité pour l’ensemble du service rendu à cette nation » et que les juges doivent en tenir compte quand ils seront en voie de délibération.
Revenant sur le principal fait de complicité de Gilbert Diendéré, qui engendre tout le reste, Me Jean Kossi précise que son client Gilbert Diendéré n’était pas là au moment de l’arrestation des militants de l’ANEB. Donc, « il ne peut pas être coupable des faits de complicité », a déclaré Me Jean Kossi.
Aussi, sur le recel de cadavre, l’avocat a souligné que Gilbert Diendéré a agi « sur instruction du président du Faso, Blaise Compaoré ». Cette infraction est d’ailleurs prescrite, fait remarquer l’avocat. Il a demandé aux juges, dans le pire des cas, de déclarer que « l’infraction n’est pas constituée ».
Mathias Kam
Minute.bf