Le Directeur général des douanes, Adama Nana a animé une conférence de presse ce 27 mai 2022 à Ouagadougou. L’objectif était de décliner les missions, la vision et l’exécution du service au niveau de l’administration des douanes dans un contexte de crise sécuritaire et sanitaire, mais aussi pour apporter des éclaircissements sur les rumeurs d’augmentation des taxes douanières.
« Contrairement aux allégations relayées par certains importateurs, exportateurs, consommateurs ou organisations de consommateurs et médias faisant cas d’une augmentation des droits et taxes, il n’en est rien », a précisé d’entame de propos le Directeur général des douanes, Adama Nana.
Des informations concernant le prix du riz ont circulé sur les réseaux WhatsApp et Facebook. Des « allégations infondées », selon le Directeur de la règlementation, de la facilitation et de la coopération douanière, Robert Kontogom.
A l’en croire, une personne aurait porté des allégations sur les réseaux sociaux comme quoi : « le prix d’un sac de 50 kg (de riz, NDLR) coûte 8500 FCFA en Thaïlande. Il fait un récapitulatif en relevant que le transport fait 1000 F, le droit de douane 50%, ce qui fait 4250 F. À la fin, il dégage et dit que le prix de vente au consommateur fait 27000 F. Et si c’est 27000, l’importateur gagne (marge bénéficiaire) 1940 F, le grossiste 766 F et les droits et taxes perçus par l’État font 12794 F. Ce qui expliquerait la flambée du prix du riz. Ce sont des informations mensongères, il n’en est rien », a soutenu Robert Kontogom.
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Il explique : « au niveau de l’administration des douanes, le prix du riz a été plafonné avec une valeur de référence. Quel que soit le prix d’achat à l’international, au niveau de l’administration des douanes, le prix (la taxe douanière, NDLR) de la tonne de riz fait 130 000 F. Ce qui ramène le prix d’un sac de 50 kg à 6500 F comme base taxable au niveau douanier. Le droit de douane concernant le riz, c’est 10%. Sur un sac de riz, le droit de douane fait donc 650 F, etc. Lorsqu’on fait le point sur le riz de 50 kg, les droits et taxes s’élèvent à 8064 F contrairement à 12000 F comme ce qui se dit sur les réseaux sociaux. » Robert Kontogom précise que sur les 8064 F comme taxe sur le riz de 50 kg, seulement 780 F reviennent à l’État.
L’origine de l’augmentation des prix
Le DG de la Douane a donc insisté qu’il n’y a aucune augmentation des droits et taxes de douane actuellement au Burkina Faso, contrairement aux allégations relayées par certains acteurs. « Les droits et taxes sont définis par le Tarif extérieur commun (TEC) ; la communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) ; les textes de l’UEMOA et les textes nationaux toujours en vigueur », a-t-il rappelé.
Pour Adama Nana, l’augmentation des prix des produits au niveau du consommateur final n’est aucunement liée au cordon douanier, mais probablement à la hausse des prix chez les fournisseurs à l’international.
Pour terminer, le directeur général de la douane a rappelé que l’administration des Douanes est au service de l’État et des populations avec plusieurs missions dont les trois principales sont la mission fiscale liée à la perception de droits et taxes au profit de l’État, du BBDA et des organisations sous-régionales et régionales; la mission économique à travers laquelle, elle contribue à l’essor économique du pays en mettant, entre autres, en œuvre des régimes douaniers qui favorisent la promotion des industries locales et la mission d’appui à d’autres administrations publiques et institutions à travers laquelle elle contribue à l’application des textes relevant desdites administrations et institutions.
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf
