La population de Ouagadougou s’est réveillée avec des tirs d’armes à canon le vendredi 30 septembre 2022. Suite à cela, une déclaration a été faite au soir de cette date pour placer le capitaine Ibrahim Traoré comme le nouvel homme fort du Burkina Faso.
Contre toute attente, le président sortant Paul-Henri Sandaogo Damiba refuse de signer sa démission tout en invitant le capitaine Traoré et ses hommes à retourner dans les casernes pour éviter ‹‹ un conflit fratricide ››. Le peuple burkinabè na pas bien accueilli ce retournement de situation qui le plonge davantage dans une grande confusion.
Pour se faire entendre, la population de Ouahigouya à l’instar de celle de la capitale a sonné un rassemblement à place de la nation de la dite ville. Ce rassemblement a débuté samedi, 1er octobre autour de 18 heures. Les jeunes ont passé la nuit à la place de la nation tout en suivant l’évolution de l’actualité nationale à travers les médias.
Pour ceux qui sont rentrés, rendez-vous leur a été donné de revenir au lieu de rassemblement à 08 heures. Ce dimanche 02 octobre 2022, autour de 09 heures, une foule attentive de l’évolution de la situation à Ouagadougou, était rassemblée à la place de la nation pour exiger la démission du président Damiba.
Les commerçants de la ville, en grand nombre, ont fermé le marché et leurs boutiques pour soutenir la cause. Sur les visages, l’on pouvait lire la détermination des manifestants. Ceux-ci scandaient des slogans du genre : « Fuck la France! Vive la Russie ! Damiba au poteau ! La France à bas!, L’armée française dégage !, etc. »
Pour les manifestants, la démission de Damiba et le départ de l’armée française du territoire national burkinabè sont non négociables. Les manifestants ont précisé qu’ils ne sont pas sortis sur instigation d’un quelconque parti politique. Ils sont sortis, disent-ils, pour soutenir la ‹‹ vérité ››. La vérité qui est celle de l’affranchissement du pays des hommes intègres de l’insécurité et de la France.
A 10 heures 10 minutes, une annonce a été faite aux manifestants. Laquelle, informe que le président Damiba a accepté de signer sa démission. Cependant, les manifestants ont pris la résolution de rester à la place de la nation pour attendre une déclaration officielle. Pendant ce temps d’attente, ils ont repris en chœur l’hymne nationale du Burkina Faso en langue nationale mooré.
Autour de 13H 30 min, les manifestants présents à la place de la nation, en liesse, ont accueilli le retour des forces de défense et de sécurité de Ouagadougou, signe d’ « une victoire d’étape », selon eux.
Pour les manifestants, tant que la situation sera confuse, ils seront dehors pour donner de la voix.
Samuel Ouédraogo (Correspondant)
Minute.bf