Neb Nomma Music Group et CTMRR RECORD avec l’accompagnement du ministère en charge de la Culture, a organisé un atelier d’Initiation à la distribution digitale, le samedi 26 novembre 2022 à Ouagadougou, au profit d’acteurs culturels. La formation a réuni une vingtaine d’artistes, managers…
De la production à la commercialisation, le secteur culturel notamment l’industrie musicale a connu de nombreuses mutations, ces dernières années notamment, avec l’entrée en jeu du digital. Une donne avec laquelle les acteurs culturels devront composer pour tirer le maximum de bénéfices de leurs œuvres.
En musique, il est de plus en plus question de streaming. Que comprendre par là ? « Le streaming est un outil puissant pour mettre la musique entre les oreilles d’une audience mondiale », a résumé Neb Nomma Ismaël Sana qui précise à ce propos que « rien que sur Spotify, ce sont 268 millions d’utilisateurs qui écoutent 41 artistes différents par semaine. »
Il convient de signaler que les artistes écoutés sur ces plateformes reçoivent des payements. Ainsi, est convaincu M. Sana : « notre musique n’est pas créée pour rester dans un tiroir. Nous pouvons la diffuser sur Youtube, sur Facebook, Soundcloud, etc. et ne rien toucher en retour. Même si le streaming paye encore peu, il paye à vie. Chaque écoute est un revenu. La consommation de la musique a changé, et si notre musique n’est pas sur les plateformes de streaming, le public n’ira pas la chercher sur Google. »
C’est tout l’objectif de l’atelier, qui vise à outiller les acteurs culturels sur « des notions sur comment diffuser la musique sur toutes les plateformes, de comprendre ce qu’est un numéro ISRC, la différence entre un agrégateur, un distributeur, et faire le choix dans cette masse de distributeurs digitaux… »
Concrètement, il s’agit d’amener les artistes a développer leurs « connaissances sur la distribution digitale; utiliser les outils technologiques pour diffuser et promouvoir sa musique; choisir un distributeur et diffuser sa musique sur les plateformes de streaming; récupérer ses droits d’auteur et voisins liés aux diffusions; accéder son profil artiste sur Spotify et d’autres plateformes comme Apple, Amazon et Deezer… »
Pour le formateur, il ne s’agit pas de mettre en cause la distribution classique de la musique, mais plutôt d’inciter les artistes à associer celle digitale pour toucher le grand nombre possible et tirer le maximum de profits de leurs œuvres.
La pertinence de la formation a convaincu le ministère en charge de la Culture, qui a accompagné l’activité. Pascaline Sawadogo de la Direction de la Communication et des Relations presse dudit ministère a salué l’initiative.
« Maintenant que la distribution digitale est en train de s’ancrer, il faut former les acteurs culturels pour leur donner et les encourager à aller vers ce canal de distribution, au vu des enjeux et des avantages », a-t-elle soutenu. A ce propos, elle a invité les artistes à se conformer aux règles pour être pris en compte sur les différentes plateformes de diffusion afin de percevoir leurs droits d’auteurs.
Dans ce sens, Neb Nomma Music Group et CTMRR RECORD ont indiqué être prêts à accompagner les artistes en terme de formation, notamment dans les autres villes du Burkina Faso, s’ils ont le soutien nécessaire.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf