Les États-Unis ont annoncé leur soutien à la création de deux sièges permanents pour les pays africains au sein du Conseil de sécurité des Nations unies. Cette décision intervient dans le cadre des discussions autour de la réforme de cet organe influent.
La déclaration a été faite par Linda Thomas-Greenfield, ambassadrice des États-Unis à l’ONU, lors d’une conférence au Council on Foreign Relations. Selon la diplomate américaine, la représentation actuelle de l’Afrique, limitée à des sièges temporaires avec des mandats de deux ans, ne permettait pas aux pays du continent de contribuer pleinement aux travaux du Conseil. « Le problème est que ces sièges élus ne permettent pas aux pays africains d’apporter le bénéfice de leur connaissance et de leur voix au travail du Conseil », a-t-elle souligné.
En plus des sièges pour l’Afrique, les États-Unis soutiennent également la création d’un siège permanent à rotation pour les petits États insulaires en développement, un groupe souvent sous-représenté dans les instances de décision internationales.
Cependant, Washington reste opposé à l’extension du droit de veto aux nouveaux membres permanents. Linda Thomas-Greenfield a précisé que l’ajout de nouveaux droits de veto pourrait nuire à l’efficacité du Conseil. « Aucun membre permanent ne veut abandonner son droit de veto, nous y compris », a-t-elle déclaré, ajoutant que cette position reflétait un consensus au sein des membres actuels permanents du Conseil de sécurité.
Le soutien des États-Unis à cette réforme intervient après que la Russie a également exprimé son appui à la création de sièges permanents pour les pays africains. Depuis plusieurs années, l’Afrique milite pour une meilleure représentation dans le Conseil, où seules cinq nations (États-Unis, Russie, Chine, France, et Royaume-Uni) disposent de sièges permanents avec droit de veto.
L’attribution de sièges permanents à des nations africaines serait une reconnaissance de l’importance croissante du continent sur la scène mondiale. Des pays comme le Nigéria, l’Afrique du Sud, l’Égypte, et le Sénégal sont régulièrement cités comme des candidats potentiels pour occuper ces nouveaux sièges.
Minute.bf
Si ce sont des sièges sans droit de veto, alors, que les Africains les refusent