Le Nouveau Sommet Afrique-France (NSAF) se tiendra à Montpellier le 8 octobre 2021. Pour l’occasion l’Ambassade de France au Burkina, Luc Hallade a eu des échanges avec les participants burkinabè qui doivent participer à ce sommet. Au cours de l’entretien, Luc Hallade est revenu sur le nouveau modèle de la relation voulue par la France avec l’Afrique.
Finie la France-Afrique, place à l’Afrique-France. « Le président Macron a dit, la France-Afrique, c’est fini. D’abord lui-même fait partie d’une génération de gens pour qui la France-Afrique n’a pas de sens en soi parce qu’ils ne l’ont pas connue », a expliqué d’entame l’ambassadeur de France au Burkina. Parlant d’Emanuel Macron, president français, il a indiqué : « Il est suffisamment jeune pour dire: moi, la France-Afrique, je suis désolé, mais c’est du passé et c’est d’autant plus du passé que je ne veux pas fonder nos relations sur ce schéma ancien qui était des relations incestueuses entre la France et l’Afrique ou la France et certains Chefs d’États africains ».
À présent, ce que souhaite le président français, fait noter Luc Hallade, « c’est être à l’écoute de la jeunesse africaine ». Cela pour la simple raison selon lui que la jeunesse, c’est la majorité de la population de l’Afrique et donc l’Afrique de demain.
L’idée de ce Nouveau Sommet Afrique-France (NSAF) « c’est de renouer le dialogue, c’est de dialoguer directement avec la société civile, avec la jeunesse non parce qu’on ignore les gouvernements ou les institutions, mais parce qu’il s’agit d’élargir le cercle, il s’agit de s’adresser directement aux jeunes et surtout de les écouter », a dit le premier représentant de la France au Burkina, Luc Hallade.
Ainsi, issus de la société civile, du monde de la culture, du monde de l’entreprise et de la recherche, 41 Burkinabè (la plus forte délégation africaine) représenteront le Burkina Faso au NSAF à Montpellier en France. L’ambassade de France au Burkina leur a fait un débriefing des procédures du voyage, des thématiques qui seront abordées au sommet et spécifié à chaque groupe les différents ateliers auxquels il devra prendre part.

Luc Hollade a insisté pour dire que ce Nouveau Sommet France-Afrique n’a pas pour objectif de « snober » les chefs d’État africains en prenant langue directement avec les jeunes. Il s’agit plutôt selon Luc Hallade de contribuer au renouvellement, à la rénovation, à un regard nouveau, croisé entre la France et l’Afrique. L’idée de sommet indique pour conclure le diplomate, « c’est de laisser cette jeunesse s’exprimer et de dire tout ce qu’elle pense ». Cela sera le lieu pour lui, d’éclairer cette relation entre la France et l’Afrique qui « fait couler beaucoup d’encres, fait l’objet de beaucoup de fantasmes ».
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf
Bõy yîg la sommet kãg pa tõy mãan ka. Id gūus ti bõbãn zour gãta wook!
Il y’a un déphasage entre la mentalité de la jeunesse et celle des dirigeants, ainsi donc qui est-ce qu’ils faut écouter?la jeunesse ou ces dirigeants ? La France a compris qu’il faut se retourner vers la jeunesse. Et les présidents quels comportements cela va induire ? Si dirigeants et jeunesse s’unissent, la France s’éclipser car elle n’a aucune importance à nos yeux.