Les autorités militaires nigériennes ont dénoncé le 14 decembre 2023, dans un communiqué lu à la télévision publique, la participation de membres de l’ancien gouvernement déchu au dernier sommet de la CEDEAO. Ils soupconnent l’organisation ouest-africaine de participer à « un plan subversif de déstabilisation du Niger ».
« Le Niger condamne avec fermeté cette énième provocation de la CEDEAO qui est de nature à saper tout effort pour trouver une solution diplomatique et négociée à la situation politique actuelle », indique le communiqué du Conseil national pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) lu à la télévision nationale.
Pour les autorités militaires du Niger, « la CEDEAO ne peut, en effet, décider d’une part, de la suspension du Niger de toutes ses instances et, d’autre part, permettre à des fugitifs de représenter illégalement [leur] pays ».
Tout en dénonçant « cette attitude désinvolte sur fond d’incohérence » de la CEDEAO, les autorités militaires nigériennes accusent l’organisation ouest-africaine de participer à « un plan subversif de déstabilisation du Niger à travers la formation d’un prétendu gouvernement parallèle soutenu par des puissances étrangères ».
Pour rappel, des membres de l’ancien gouvernement, dont l’ancien Premier ministre Ouhoumoudou Mahamadou et l’ancien ministre des Affaires étrangères Hassoumi Massaoudou, ont pris part à la réunion des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO qui s’est tenue le 10 décembre dernier à Abuja.
Au cours de cette reunion, les chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO ont demandé la « liberation immédiate et sans condition » du président déchu Mohamed Bazoum, tout en maintenant les sanctions décidées contre le Niger au lendemain du coup d’État du 26 juillet dernier.
Minute.bf