Au Niger, la Cour d’appel de Niamey a ordonné, le 29 juillet 2024, la libération provisoire de 4 anciens ministres du régime de l’ancien président, Mohamed Bazoum. Poursuivis pour « atteinte à la sécurité nationale » et « crime de trahison », ils attendent dorénavant une ordonnance de levée de verrou pour être officiellement en liberté.
Mis aux arrêts au lendemain de la chute du président Bazoum pour des faits « d’atteinte à la sécurité de l’Etat » et « crime de trahison », 4 anciens ministres nigériens ont obtenu de la Cour d’appel de Niamey l’ordonnance de leur libération provisoire. Il s’agit notamment de Hama Amadou Souley, l’ancien ministre de l’Intérieur et Ahmat Jidoud, ex-ministre des Finances de l’ancien ministre de l’Énergie, Ibrahim Yacoubou et de l’ex-ministre du Plan Rabiou Abdou. Tous ont déjà passé plus d’un an en détention préventive.
Leurs avocats dénoncent un dossier vide, arguant que leur seul tort est d’avoir condamné publiquement le coup d’Etat militaire et d’avoir été à des postes de responsabilité au moment des faits. Pour l’heure, ces ministres sont en attente d’une ordonnance pour être officiellement libres.
Outre ces ministres, une vingtaine d’autres prisonniers politiques proches du régime déchu sont en détention. On peut citer notamment l’ancien ministre du Pétrole et fils de l’ancien président, Abba Sani Issoufou.
Aussi, refusant de signer sa démission, l’ancien président Mohamed Bazoum demeure détenu dans une aile de la présidence nigérienne depuis le coup d’État, même si une récente décision de justice a levé son immunité d’ancien président pour autoriser qu’il soit poursuivi pour des faits « atteinte à la sécurité de l’Etat » et « crime de trahison ».
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