La communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a décidé, jeudi 10 août, de retenir l’option d’une intervention militaire au Niger. L’information a été confirmée à Jeune Afrique par un chef d’État de la région présent à la réunion. La communauté ouest-africaine ouvre ainsi la voie à la mobilisation d’une force qui devrait être principalement composée de troupes nigérianes, mais aussi sénégalaises.
La Cedeao a de nouveau condamné la tentative de coup d’État ainsi que la « détention illégale » du président Mohamed Bazoum, de membres de sa famille et de son gouvernement. Elle a également dénoncé les conditions dans lesquelles ils sont retenus et tient le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) « pour seul responsable de son intégrité physique ».
Intervention immédiate ?
L’instance sous-régionale a demandé à ses chefs d’état-major de mobiliser la force de la Cedeao ainsi que tous ses éléments « immédiatement » et ordonné son déploiement pour « restaurer l’ordre constitutionnel » au Niger, comme l’a annoncé le président de la commission de la CEDEAO, le gambien Omar Alieu Touray.
Ce dernier a annoncé que celle-ci maintenait les sanctions économiques prises à l’encontre de la junte. Il a demandé au comité des chefs d’état-major de l’organisation « d’activer immédiatement la force en attente de la Cedeao » et « ordonné le déploiement de cette force pour restaurer l’ordre constitutionnel au Niger ». Il a également souligné « l’engagement continu à la restauration de l’ordre constitutionnel, à travers des moyens pacifiques ».
Minute.bf avec JeuneAfrique