La Cour du Naaba dirigée par l’artiste musicien Alif Naba, en partenariat avec l’organisation internationale de la francophonie (OIF), a refermé les portes de la rencontre internationale « Global Clik », ce samedi 30 novembre 2024. Cette rencontre ténue du 28 au 30 novembre à Ouagadougou, a permis de mettre en réseau des artistes francophones et de partager des expériences pour une meilleure « découvrabilité » des contenus musicaux d’Afrique occidentale et centrale.
Elles sont au total 13 créatrices de contenus venues du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Congo, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Mali, du Sénégal et du Togo, pour discuter avec les artistes burkinabè Flora Paré et celle ivoirienne Lerie Sankofa, (toutes deux lauréates du prix de la Francophonie) sur les potentialités de la « découvrabilité » en Afrique francophone.
Concrètement, pendant les 72 heures de cette rencontre internationale, les discussions ont porté sur la créativité professionnelle féminine dans l’espace numérique en lien avec la musique.
Selon le porteur de l’initiative, Alif Naba, cette rencontre s’inscrit non seulement dans une logique de structuration de la musique, mais aussi dans une volonté de booster la visibilité des artistes musiciennes. « Vous avez vu, l’année dernière, la thématique des Rencontres musicales africaines (REMA) portait sur la découvrabilité et suite à cette édition, nous avons donc proposé à l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) de travailler à mettre à contribution les créatrices de contenus pour éventuellement mettre aussi à contribution les artistes africaines francophones. Pour le moment, ce sont des femmes », a-t-il déclaré.
À l’en croire, le projet « Global clik », a pour objectif de promouvoir et de donner plus de visibilité aux artistes francophones. « Cette phase expérimentale est une formation avec les créatrices de contenus de 9 pays, qui pendant 3 jours ont pu s’enquérir de ce que c’est que la découvrabilité. Nous avons permis qu’elles puissent échanger avec les experts de la découvrabilité », a poursuivi Alif Naba.
Pour l’artiste Flora Paré, par ailleurs participante, cette rencontre lui a été bénéfique au regard de ce qu’elle a pu découvrir. « L’initiative Global clik de la cour du Naaba est vraiment louable parce qu’elle a permis de fédérer des énergies, des actions afin de pouvoir mettre en lumière des artistes qui ont justement besoin de cela pour émerger sur le continent africain », s’est-elle exprimé.
Comme Flora Paré, Khady Ndiaye de nationalité sénégalaise, s’est également réjouie de ce moment de partage qu’elle a eu « au pays de Thomas Sankara ». « Cela a été un plaisir de participer à cette formation de 3 jours. Bien vrai que ce fut intense, mais ça a été vraiment riche en partage d’expérience et en découverte. On a appris beaucoup de choses, ainsi qu’à se connaître mutuellement. Mais ce qui m’a marqué, c’est le mot découvrabilité, qui est le fait de valoriser un artiste qui est méconnu à travers le monde », s’est-elle satisfaite.
En perspective, Alif Naba Naba envisage de donner dès la prochaine édition des REMA, une place capitale à ces artistes-là, afin qu’elle puissent s’exprimer musicalement. La rencontre s’est terminée par une remise d’attestation de reconnaissance aux participantes.
Jean-François SOMÉ
Minute.bf