vendredi 4 juillet 2025
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Manifestation devant l’ambassade de France : Les wayiyan « farouchement fâchés » contre la police

À l’appel de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC), plusieurs centaines de soutien à la Transition burkinabè, se sont réunis à Ouagadougou pour exiger la relocalisation de l’ambassade de France. Pendant que les manifestants se dirigeaient du côté Ouest pour rallier une des portes d’entrée de l’ambassade de France, ils ont été repoussés par les Forces de l’ordre, à coups de gaz lacrymogènes. « Une grande déception », dénonce le vice-président de la CNAVC, Zakaria Tagnan.

« Durant toutes nos manifestations, le wayiyan n’a jamais commis de barbarie », a d’emblée relevé Zakaria Tagnan vice-président de la Coordination nationale des associations de veille citoyenne (CNAVC).

En effet, à la manifestation de ce jour, après avoir franchi la barrière de sécurité, pour se diriger vers l’entrée Ouest de l’ambassade de France, les éléments de la Police nationale ont gazé les manifestants par des tirs de gaz lacrymogène. C’était la débandade totale !

Zakaria Tagnan en colère contre la Police pour la répression de la marche

« Nous ne pouvons pas comprendre pourquoi, aujourd’hui, nous devons être gazés. Si c’est une police manipulée, vendue, qu’ils nous le disent, parce que nous ne pouvons pas comprendre pourquoi ils nous gazent. Vous avez vu la garde républicaine nous réprimer ? Pourquoi, ce sont eux (les éléments de la Police nationale, ndlr) qui doivent nous gazer. Nous les traitons d’apatrides au même titre que la France. Nous sommes farouchement fâchés. Ça, ce n’est pas une police républicaine. Une police républicaine doit forcément suivre le rythme de la population. Ils n’ont pas à venir gazer les gens. Nous ne sommes pas des bandits. Nous sommes très déçus », a déploré Zakaria Tagnan.

Le calme revenu, les manifestants ont regagné les lieux. Après négociation avec les militaires postés devant la présidence, des leaders de la CNAVC ont accédé à l’ambassade de France où ils ont, selon eux, « cadenassé » les portes et « peinturé les murs avec des excréments humains ».

« On n’a pas pu voir un représentant de l’ambassade de France. L’ambassade est fermée, mais ce n’était pas cela notre but. Nous voulons juste qu’ils déménagent loin de notre présidence. C’est tout. Nous sommes décidés. Il n’est plus question que l’ambassade de France soit près de notre présidence. Ils peuvent aller où ils veulent, mais qu’ils quittent près de la présidence du Faso », a insisté le vice-président de la CNAVC.

Il faut préciser que pendant les tirs de gaz lacrymogènes, une journaliste s’est évanouie et un manifestant blessé. Tous deux ont été conduits à l’hôpital pour des soins.

Minute.bf

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