Dans une interview accordée à l’ORTM, le premier ministre de la transition malienne, Choguel Maïga a annoncé qu’une plainte sera déposée contre les sanctions « illegales » de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO).
Le feuilleton entre le Mali et les sanctions de la CEDEAO n’est pas à son dernier épisode. Le premier ministre Choguel Maïga a indiqué que son pays attaquera devant les institutions sous-régionales, africaines et internationales, ces « sanctions illégales » de la CEDEAO dont l’objectif réel est de « déstabiliser le Mali ».
Pour Choguel Maïga, « l’erreur » de la CEDEAO « est de tout ramener aux élections ». Choses qui, pour lui d’ailleurs, ne sont pas « une fin en soi » en prenant pour preuve, les maux du pays qu’il résume aux élections contestées, à la corruption, au détournement d’argent public, à l’impunité, à l’insécurité… Justifiant ainsi la nécessité des réformes avant d’aller au vote, M. Maïga reste convaincu que « la mission est sacrée mais, c’est le terrain qui commande ».
Tout de même, a-t-il martelé, « nous ne fermons pas la porte au dialogue » avant de prévenir : « ce que nous ne voulons pas», c’est « l’humiliation » et le retour à « l’esclavage ».
Quant au pourquoi ce comportement de la CEDEAO, Choguel Maïga se veut formel : c’est la France qui est derrière la manœuvre. Revenant sur les rapports avec Paris, le premier ministre malien a évoqué l’intention des autorités de la transition, de réviser les accords de défense, « déséquilibrés » selon ses mots.
Minute.bf avec rfi