dimanche 15 décembre 2024
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Lutte antiterroriste : L’offensive des VDP en faveur des droits humains présentée aux journalistes

La Brigade des Volontaires pour la défense de la patrie (BVDP), en collaboration avec la Direction générale des droits humains du Ministère en charge de la Justice et des Droits Humains a organisé, les 11 et 12 juillet 2024 à Manga, dans la région du Centre-Sud, un atelier de partage d’information et d’échanges avec les journalistes. Il s’agissait d’une réunion d’information dans le cadre de la réalisation du plan concerté de renforcement des compétences des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) en matière de prise en compte des Droits humains dans les opérations de lutte contre le terrorisme. Le but était de sensibiliser à la prise en compte des Droits humains par les VDP dans l’exécution de leurs missions et enfin de susciter l’implication des professionnels de l’information pour une communication efficace des actions menées par les VDP. Le ministre d’État, ministre de la défense nationale, Gal Kassoum Coulibaly a présidé la cérémonie d’ouverture, accompagné du ministre d’État, ministre de la communication, Jean Emmanuel Ouédraogo.

Selon l’article 3 de la loi 028 ALT du 17 décembre 2022, qui établit les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), leur mission consiste à « aider à renforcer, si nécessaire, par la force des armes, la défense et la protection des individus et des biens du village, de la commune ou de toute autre localité sur le territoire national ». Cependant, la réalisation de cette mission par les VDP nécessite un suivi depuis leur recrutement. Ainsi, la Direction des droits humains et la Brigade des volontaires pour la défense de la patrie (BVDP) ont établi un partenariat afin de promouvoir la prise en considération des droits humains par les VDP.

Le Gal Kassoum Coulibaly, est convaincu du respect des droits humains par les VDP dans l’exercice quotidien de leur mission

Selon Gal Kassoum Coulibaly, ministre d’État chargé de la défense, la création de ce partenariat témoigne clairement de l’engagement du Gouvernement à préserver et à respecter les droits des citoyens dans le cadre de la lutte contre l’hydre terroriste. « Convaincu que l’efficacité de la lutte contre le terrorisme nécessite une conciliation entre les objectifs militaires et la protection des droits humains, le Gouvernement s’est engagé dans cette dynamique de renforcement des capacités des VDP sur la question de la prise en compte des droits humains dans les opérations de lutte contre le terrorisme. Plusieurs activités ont été conduites aussi bien en termes de formation que de suivi et contrôle des actions des VDP sur le terrain. Cet atelier de partage d’informations et d’échanges avec les acteurs les médias dont le rôle est de diffuser la bonne information aux populations est une parfaite illustration », a déclaré Gal Kassoum Coulibaly à l’ouverture de l’atelier.

Vidéo¨- Intervention du ministre d’État, ministre de la communication : « Il n’y a pas plus respectueux des droits de l’homme que celui qui donne sa vie pour défendre sa communauté, don pays, et sauver des vies »

Les VDP sont une armée !

D’après le Lieutenant-colonel Thomas Sawadogo, commandant de la Brigade des Volontaires pour la défense de la patrie (BVDP), les VDP sont formés et équipés de manière adéquate, non seulement en matière de droits humains, mais aussi en tout autre outil qui leur permet de servir dans les règles de l’art.

Dans sa communication sur « les missions des VDP et le cadre juridique dans la lutte contre le terrorisme », Thomas Sawadogo a fait savoir qu’aujourd’hui la BVDP est une armée. « La BVDP est considérée comme une armée distincte, tout comme d’autres brigades de l’armée burkinabè. De plus, la BVDP est composée d’une armée composite. Il y a des soldats, des gendarmes, des pompiers, des policiers et bien d’autres intervenants. De nos jours, presque 100 % des dirigeants des VDP, les chefs et leurs adjoints ont suivi une formation en Droits humains. On a sensibilisé les groupes communaux des VDP au respect des droits humains », a expliqué le commandant de la BVDP. Cela signifie, à l’en croire, que les VDP sont très bien formés en matière de droits humains et d’autres aspects, témoignant ainsi de sa satisfaction quant aux actions entreprises par les VDP en matière de respect des Droits humains.

Le Lieutenant-colonel Thomas Sawadogo expliquant les missions assignées aux VDP aux journalistes

L’État d’abord, puis les droits humains ensuite

Selon Adjaratou Zongo/Sawadogo, directrice des droits humains, dans sa communication sur « le respect des droits humains et la lutte contre le terrorisme », l’État est privilégié par rapport aux droits humains. D’après cette dernière, la question des droits humains est évoquée au sein d’un État existant. « Si l’État n’existe pas, il n’existe pas de droits humains. L’essentiel, c’est de maintenir l’État. Les droits de humains se revendiquent par rapport à un État. Veillons à ne pas affaiblir notre protecteur, l’État », a-t-elle défendu.

Pour Adjaratou Zongo/Sawadogo, l’État prime sur les droits humains

Dans le même ordre d’idées, à en croire Marcel Zongo, directeur de l’éducation aux droits humains, a rassuré que la quasi-totalité des VDP a reçu une formation en Droits humains. Il s’agit de plus de 400 coordonnateurs et encadreurs des VDP formés en droits humains ; de plus de 767 chefs de groupes et adjoints formés en Droits humains ; de plus de 60 VDP nationaux appartenant aux bataillons mixtes formés en droits humains ; de plus de 15 000 VDP nationaux sensibilisés sur les droits humains et de l’engagement des VDP prendre en compte les droits humains dans leur action.

À toutes ces actions en faveur des droits humains, il faut ajouter l’existence d’un manuel de formation des VDP et l’existence d’un projet de guide illustré à l’usage de VDP. Marcel Zongo intervenait sur « la prise en compte des droits humains par les VDP dans le cadre de la lutte contre le terrorisme : acquis, défis et perspectives ».

Photo de famille des participants

Le Conseil supérieur de la communication (CSC) et le ministère en charge de la communication, ont livré respectivement des communications sur « le rôle et la responsabilité des professionnels de l’information dans la consolidation des actions des VDP en matière de lutte contre le terrorisme » et « les bonnes pratiques de communication vulgarisées par les journalistes en période de lutte contre le terrorisme ».

Après 48 heures de discussions et de partage d’informations, les journalistes et la BVDP ont pris plusieurs mesures, recommandations et engagements afin de rendre encore plus visibles les actions des VDP sur le front terroriste.

Mathias Kam
Minute.bf

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