Répression contre ses militants, velléités de remise en cause des libertés d’expression et de manifestation, harcèlement, agression, provocation de ses membres, etc. Ce sont entre autre les différentes tares dénoncées par l’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ/BF) qui était face la presse ce jeudi 21 mars 2019 à Ouagadougou, accusant le parti au pouvoir et ses alliés qui la présentent comme une organisation « subversive voire une menace pour leur pouvoir et qu’il convient à tout prix de liquider », d’être à la base de tout acharnement qu’elle vit aujourd’hui.
Après les agressions, les répressions, le harcèlement, etc. dont a été victime cette organisation, si l’on se fie aux explications données par ses premiers responsables qui étaient face à la presse, d’autres formes d’abus sont utilisées pour porter atteinte à l’ODJ, à savoir « la criminalisation des luttes populaires conduites sous la directions de l’ODJ à travers des campagnes d’intoxication et de diabolisation, la restriction des libertés de manifestation dans certaines localités et le refus d’accorder à l’ODJ le droit d’occuper certaines enceintes publiques ».
Aussi, sous couvert de la lutte anti-terroriste, a déploré Gabin Korbéogo, président de l’ODJ, certaines autorités administratives et des éléments des forces de défense et de sécurité (FDS) pratiquent « le harcèlement policier et judiciaire, des interrogatoires et des détentions arbitraires, voire des menaces de mort sur des responsables et militants de l’ODJ et sur les populations dans plusieurs localités ».
Ainsi, cette organisation qui se réclame « révolutionnaire et anti-impérialiste », au regard des différentes tares citées ci-dessus, arrive à la conclusion que l’objectif des « hommes forts du moment » est de remettre en cause le droit d’exister de l’ODJ en tant qu’organisation, et pire, à la présenter, en ces temps qui courent, comme « extrémiste » et dans la même dynamique, « préparer ainsi sa liquidation » dans le seul but d’éviter tout mouvement de consternation du pouvoir par la jeunesse et « freiner son élan révolutionnaire » pour la réalisation de ses aspirations les plus élevées et les plus profondes.
Au regard de toutes ces difficultés relevées, l’ODJ interpelle donc les autorités au respect des droits de citoyens, au respect des libertés d’expression et de manifestation. Elle dénonce fermement toutes les formes de répressions orchestrées par le pouvoir contre ses militants et ses structures sur le territoire burkinabè. L’organisation appelle ainsi ses militants et sympathisants à se battre résolument et de manière organisée, pour la défense et la protection des libertés fondamentales et universelles d’association, de réunions et manifestations publiques. L’ODJ invite la jeunesse patriotique et révolutionnaire du Burkina Faso à s’organiser, à se mobiliser à travers tout le territoire afin de maintenir intacte la capacité de l’organisation à faire face à l’adversité et aux « provocations » du régime en place.
Par Armand Kinda
Pour minute.bf