La 3e Assemblée générale plénière de la Conférence
épiscopale régionale d’Afrique de l’Ouest (RECOWA-CERAO) se tient à Ouagadougou
du 13 au 20 mai 2019. Évêques, archevêques et cardinaux des 16 pays de
l’Afrique de l’Ouest, anglophones, francophones et lusophone se sont rencontrés
dans la capitale burkinabè pour échanger autour de plusieurs thèmes qui ont
trait à la démocratie, à la mal gouvernance, aux questions de l’emploi des
jeunes, etc. A l’ouverture de cette rencontre, le cardinal Philippe Ouédraogo,
intervenant sur les attaques terroristes qui ont ciblé une église catholique le
dimanche 12 mai dernier à Dablo (centre-nord du pays) faisant 6 morts dont un
prêtre, a exprimé sa conviction quant à la victoire du Burkina Faso sur les
forces du mal.
C’est sous le thème : « La nouvelle évangélisation et le développement humain intégral dans l’église famille de Dieu en Afrique de l’ouest », que se tient la 3e Assemblée plénière de la conférence épiscopale de l’Afrique de l’ouest RECOWA-CERAO. Les autorités gouvernementales, coutumières et religieuses, les représentants d’institutions et de conférences venus du Burkina et d’ailleurs prendront part à cette assemblée plénière.

« L’église famille de Dieu » s’est donné pour mission tout au long de cette assemblée de voir dans quelle mesure peut-elle contribuer au développement de l’Afrique en général, et de l’Afrique de l’ouest en particulier. A cette question, dans son allocution, l’archevêque de Bobo Dioulasso, Monseigneur Paul Ouédraogo indiquera que l’objet de cette rencontre est de voir dans quelle mesure « l’Eglise famille de Dieu » pourra apporter sa contribution au développement de sous-région en ces moments si précieux.
Jean Claude Kassi Brou, représentant de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) a réitéré le soutien de l’organisme qu’il représente aux activités de l’assemblée plénière de RECOWA-CERAO. Il a salué la tenue de cette assemblée et la volonté des archevêques à faire de l’église un gage de paix et de cohésion sociale.
Le président du Faso Roch Marc Christian Kaboré présent à cette cérémonie, a salué la tenue de cette assemblée plénière au Burkina Faso, surtout dans un contexte difficile où le pays est en proie au terrorisme avec des attaques ciblant ces temps-ci des édifices religieux. « Nous avons constaté ces derniers temps que, non seulement nous faisons face aux attaques terroristes, mais aussi, que les terroristes ont réaménagé leur mode opératoire. D’abord, en cherchant à créer des conflits intercommunautaires et aujourd’hui, des conflits interreligieux. Des chrétiens ont été tués pour leur foi, sans aucune raison supplémentaire, par des gens qui n’ont pas de morale ni d’éthique », a soutenu le président du Faso qui pense que cela doit être une interpellation à tous les niveaux.
Ainsi, dans cette lutte menée par le Burkina Faso contre le terrorisme, dit-il, « nous devons tous nous y mettre résolument ». « Nous devons faire en sorte que dans l’ensemble des communautés on se soude un peu plus, pour montrer à la face de ces terroristes que le Burkina Faso va rester debout et qu’on va les combattre jusqu’à ce que l’extrémisme violent et l’intolérance quittent notre pays », a ajouté Roch Marc Christian Kaboré.
Quant au cardinal Philippe Ouédraogo, cette lutte doit être inclusive et complète. Tout le monde doit se sentir concerné. « Un seul doigt ne ramasse pas la farine », dit-il, avant d’ajouter : « c’est ensemble et en synergie que nous allons vaincre… Le peuple va vaincre. Le seigneur est là avec nous et nous allons vaincre ».
Elisée TAO (Stagiaire)
Minute.bf