samedi 14 décembre 2024
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Libération de terroristes: « On ne peut ni confirmer ni infirmer », Clément P. Sawadogo

Le coordonnateur de l’Alliance des partis de la majorité présidentielle (APMP), Clément Pengdwendé Sawadogo, par ailleurs ministre chargé de l’administration territoriale, lors d’une conférence de presse de l’APMP ce jeudi 4 mars 2021, s’est prononcé sur la publication d’un journal qui faisait cas de la libération d’une vingtaine de terroristes par les autorités burkinabè.

« C’est par la presse que nous avons appris qu’il y a eu libération de terroristes. Moi je n’ai jamais eu vent de ça. On ne peut ni confirmer, ni infirmer », c’est ce qu’a affirmé d’entame M. Sawadogo. Il précise aussi qu’au niveau du gouvernement, ce n’est pas un dossier dont « nous sommes au courant ».

Toutefois, il se demande s’il y a eu sur le terrain, au niveau des acteurs de sécurité, des manoeuvres allant dans ce sens. À ce niveau d’ailleurs, « je n’en sais rien, c’est vraiment les hommes du terrain qui peuvent parler de cela », avoue-t-il.

En d’autres lieux, M. Sawadogo estime que l’on voit difficilement comment on négocie avec les groupes terroristes. Pour lui, « il faut se demander ce que vous concédez aux terroristes et ce que vous gagnez en retour ».

Sinon, poursuit-il, « aucun dirigeant ne souhaite faire la guerre plutôt que de signer la paix. La guerre emmerde tous les dirigeants. Elle peut vous amenez à abandonner tous vos programmes et tous vos projets », avant de souligner que si « par exemple un jour ou l’autre les groupes terroristes nous envoient des revendications politiques où à l’intérieur on perçoit qu’il y a des choses que l’on peut négocier, je ne vois pas pourquoi on ne le fera pas ».

« Je rappelle que certains de ces groupes terroristes étaient des groupes rebelles dans des pays comme l’Algérie, la Mauritanie et avec lesquels il y a eu des accords. Sauf qu’après, ils se sont rebiffés pour prendre une voie terroriste », a-t-il fait savoir. Par conséquent, M. Sawadogo soutient que si à un moment donné, « l’esprit Saint souffle à nouveau dans leur tête et ils se disent plutôt que c’est mieux de discuter pour préserver nos combattants, est ce que nous on ne va pas aller à cette négociation ? On le fera ! ».

Hervé Kinda
Minute.bf

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