Un mois après la rentrée scolaire 2022-2023, le Ministère de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN) a convié ses services déconcentrés autour d’un atelier, du jeudi 3 au vendredi 4 novembre 2022 à Ouagadougou, pour faire le bilan de ce premier mois de la rentrée, analyser les difficultés qui persistent malgré les mesures prises pour assurer la scolarisation de tous les élèves déplacés internes. Il s’agit d’imaginer des solutions pour les « 4 609 » écoles fermées à cause de l’insécurité, selon les chiffres du Secrétariat technique de l’Education en Situation d’Urgence (ST-ESU).
A la date du 7 octobre 2022, la situation éducative au Burkina Faso, c’est « 4 609 établissements scolaires fermés soit une hausse de 351 par rapport aux données antérieures. » Dans la même période, les chiffres du ST-ESU font état de « 79 communes entièrement en rupture d’éducation » au point où le ministre en charge de l’Education nationale, Joseph André Ouedraogo a lui-même admis que « la situation, en termes d’impact du phénomène terroriste sur (le) système éducatif est catastrophique ! »
Avec « plus de 700 000 élèves en situation de rupture scolaire », le ministre Ouedraogo a expliqué avoir convié cet atelier avec les directeurs régionaux de l’éducation nationale, pour faire le point de la rentrée et évaluer la situation sur le terrain mais aussi et surtout, « voir dans mesure, développer des moyens, des stratégies en termes d’innovations pédagogiques pour faire face à cette situation. » En clair, Joseph André Ouedraogo s’est adressé aux participants : « Ce que j’attends de vous, c’est surtout de développer des initiatives vigoureuses et hardies pour que l’Ecole burkinabè reste débout face à la barbarie des terroristes. »
D’ores et déjà, la ST-ESU, Germaine Kaboré/Tenkodogo a identifié comme besoin, « des tables-bancs dans les zones de replis, des classes construites de manières hâtives, des Espaces temporaires d’Apprentissage (ETA)… » « Nous avons le personnel et comme les élèves se sont déplacés avec leurs enseignants si nous avons le matériel nécessaire avec les ETA, nous pouvons assurer la continuité éducative », a-t-elle expliqué.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf