Lancée en 2024 à l’Initiative du Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré, l’Initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous (IPEQ) ambitionne de transformer en profondeur le système éducatif burkinabè. Elle s’inscrit dans une vision claire : faire de l’éducation un levier de transformation sociale, économique et scientifique, accessible à tous les citoyens, sans exclusion.
L’objectif du gouvernement burkinabè à travers cette initiative, est de bâtir une école utile et inclusive pour tous les Burkinabè. Selon Pascal Ouédraogo, économiste planificateur et expert au Bureau national des grands projets du Burkina (BN-GPB), présentant les grandes lignes de l’IPEQ aux hommes de médias, elle découle de la volonté du Chef de l’État, le Capitaine Ibrahim Traoré, d’offrir aux jeunes Burkinabè un environnement éducatif moderne, équitable et inclusif, en investissant dans les infrastructures scolaires et la formation des enseignants.

Pour lui, l’initiative présidentielle pour une éducation de qualité pour tous entend répondre aux faiblesses persistantes du système éducatif, notamment, la faible qualité de l’enseignement de base ; l’inégalité d’accès entre zones rurales et urbaines ; la formation inadaptée au marché du travail ; le manque d’infrastructures modernes ; la gestion peu professionnelle et l’absence de pilotage stratégique.
Pour remédier à cela, l’initiative prévoit la construction de 44 complexes scolaires modernes intégrés (préscolaire, primaire et secondaire) ; la création d’une université polytechnique d’excellence à Ouagadougou ; la construction de 40 amphithéâtres, dont 12 de 1 000 places ; la création de 7 cités universitaires modernes ; le pavage de 5 km de voies internes dans les universités ; la construction de 22 forages à haut débit ; la construction d’un laboratoire pluridisciplinaire de recherche.
À cela s’ajoute la mise en place d’établissements de formation professionnelle (agriculture, pisciculture, industrie, bois, BTP) dans plusieurs villes comme Ziniaré, Fada, Dédougou.
Par ailleurs, des espaces pratiques pour l’élevage, l’agriculture ou l’artisanat seront aménagés dans certaines écoles.

En plus des infrastructures, l’Initiative prévoit des réformes structurelles pour une gouvernance scolaire modernisée et participative, une formation continue des enseignants, l’assainissement du système de délivrance des diplômes, le renforcement de l’enseignement technique et professionnel, la promotion de l’éducation civique et patriotique.
Prévue sur une période initiale de cinq ans, cette Initiative couvre tous les niveaux d’enseignement, de la maternelle à l’université, et cible tous les acteurs : élèves, enseignants, chercheurs, administrateurs.
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Léandre Sosthène SOMBIE
Minute.bf