En Guinée, le procès dit du massacre du 29 septembre 2009 est à la phase des réquisitions. Le procureur à demandé à ce que l’ancien président d’alors, le Capitaine Moussa Dadis Camara soit reconnu coupable et condamné à la réclusion criminelle à perpétuité. Il a demandé la même réquisition pour plusieurs autres responsables de l’époque.
Regrettant « l’absence de regrets » de la part des accusés depuis le début du procès en septembre 2022, le Magistrat Alghassimou Diallo n’a pas voulu de circonstance atténuante pour ces derniers.
Ainsi, il a demandé au tribunal de déclarer Moussa Dadis Camara « coupable des faits de crimes contre l’humanité par meurtres, assassinats, torture, séquestration, viols et responsabilité de supérieur hiérarchique ».
Le procureur Diallo a également requis contre Moussa Dadis Camara la prison à vie assortie d’une période de sûreté de 30 ans au cours de laquelle il ne pourrait bénéficier d’un aménagement de peine. Il a réclamé la même peine pour six autres accusés. Il a même réclamé que les faits soient requalifiés en « crimes contre l’humanité par meurtres, assassinats, torture, séquestration et viols » pour ces derniers.
En outre, Alghassimou Diallo a, dans ses réquisitions, demandé des peines de 15 ans de réclusion contre trois autres accusés, et de 14 ans contre deux accusés. Parmi ces accusés, l’emblématique prévenu, Aboubakar Diakité dit Toumba. Il a requis 15 ans de prison contre Toumba.
En rappel, la répression d’un meeting de l’opposition le 28 septembre 2009 et les jours suivants au Stade de Conakry et ses environs par le régime militaire d’alors dirigé par le Capitaine Moussa Dadis Camara a causé la mort d’au moins 156 personnes par balle, au couteau, à la machette ou à la baïonnette, et des centaines de blessés. C’est, du reste, les chiffres avancés dans un rapport d’une commission d’enquête internationale mandatée par l’ONU.
Minute.bf