Un Guadeloupéen du nom de Claude Jean-Pierre dit Klodo est décédé à l’hôpital, 12 jours après son interpellation violente par la gendarmerie, au cours d’un contrôle routier à Deshaies, en Guadeloupe, territoire français d’outre-mer. Alors que la fille du défunt et sa famille demandent qu’un procès équitable soit fait pour élucider les circonstances de son décès, le procureur de la République a tout simplement requis un non-lieu dans l’affaire. Depuis, la famille a reçu le soutien de plusieurs organisations, dont un collectif d’avocats pour que la lumière soit faite dans ce décès aux circonstances troubles.
Tout est parti d’un contrôle routier qui ne s’est pas déroulé dans les règles. Selon les informations parvenues à www.minute.bf, c’est à la suite de cette interpellation que le sieur Claude Jean-Pierre, blessé, est arrivé à l’hôpital avec une double fracture des cervicales, dont l’une compressant la moelle épinière. Il présentait aussi plusieurs hématomes au visage. Claude Jean-Pierre, 67 ans, est décédé à l’hôpital, 12 jours après son « interpellation violente par les gendarmes », le 21 novembre 2020.
Depuis lors, sa famille réclame que lumière soit faite sur les circonstances de sa mort. C’est dans cette situation que le procureur de la République a requis un non-lieu dans l’affaire, à la grande insatisfaction de la famille et ses soutiens, dont un collectif d’avocats, des parlementaires et autres organisations guadeloupéennes.
En visioconférence de presse, le vendredi 3 mars 2023, dont Minute.bf a participée, le Collectif d’avocats intervenant au soutien des intérêts de la famille de feu Claude Jean-Pierre, a, d’ores et déjà, contesté la réquisition du procureur. « Ce qui nous rassemble aujourd’hui, ce qui rassemble la Guadeloupe, et au-delà, c’est la contestation du réquisitoire du Ministère Public », ont-ils clairement affiché.
« On dit non au non-lieu, non à l’absence de réponse pénale, non à l’absence de prise en compte du trouble persistant à l’ordre public causé par cette affaire », clame ce collectif d’avocat.
« Le combat, c’est maintenant ! », lancent-ils, avant d’argumenter : « un combat juridique avec les observations et contestations du réquisitoire que nous ne manquerons pas de porter et de faire tenir au Magistrat instructeur avant qu’il ne prenne, in fine, sa décision ! Un combat politique, un combat patriotique pourquoi pas, mais surtout un combat juste quoiqu’on en dise et enfin un combat pour une justice qui soit la même pour tous ! »
En tout état de cause, les Avocats des parties civiles ont réitéré leur détermination à rester debout et focus sur l’objectif de départ, celui de « rendre justice à Klodo à la hauteur des violences commises le 21 novembre 2020 à Deshaies ».
En attendant, la décision du juge d’instructeur en charge du dossier est attendue dans les prochaines semaines.
Minute.bf