Au cours d’une conférence publique co-organisée par le Ministère en charge de la culture et le Centre pour la gouvernance démocratique (CGD), des conférenciers ont décrypté la problématique de la reconstruction du Burkina Faso. C’était le mardi 18 février 2025 à Ouagadougou.
« De l’idéal démocratique à une réelle autodétermination des États en Afrique subsaharienne » : c’est sur ce thème central que plusieurs autres sous-thématiques ont été abordées par des spécialistes.
Pour le juriste, Pr. Augustin Loada, il faut plutôt améliorer la démocratie, au lieu de vouloir s’en débarrasser. Il intervenait sur le thème : « Quelle démocratie pour l’Afrique ? ». Le Pr. Augustin Loada a estimé que la démocratie, en elle-même, évolue; elle n’est pas figée. Pour cela, il pense qu’il faut redéfinir la démocratie, réfléchir à comment l’améliorer.

L’enseignant-chercheur de Droit a, en outre, postulé que la démocratie n’empêche pas de « rester Africain ». En effet, Augustin Loada a avancé, dans son exposé, qu’il y a une forte demande de la démocratie au Burkina Faso. Il s’appuie sur des enquêtes de Afrobaromètre qui le démontrent. « La majorité des Africains rejettent la dictature, le régime de parti unique. Pour moi, la question, c’est comment on améliore l’offre de la démocratie. C’est ce qu’il faut améliorer et non rejeter la demande. C’est là qu’on peut exploiter l’africanisation de la démocratie », a argumenté le Pr. Loada.
Le conférencier a même relevé que le débat a été posé bien avant les indépendances, sans toutefois un réel succès, car les pères fondateurs des pays africains ont priorisé la construction des États modernes, au détriment de la démocratie. C’est d’ailleurs cela, de ses dires, qui a occasionné des dictatures de dizaines d’années dans les pays africains.
Le panel s’est poursuivi avec d’autres conférenciers qui ont donné des communications sur des thématiques en lien avec le thème central de la conférence cité plus haut.
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Mathias Kam et Nafissatou Dera (Stagiaire)
Minute.bf