Le ministre ghanéen du Gouvernement local, de la Décentralisation et du Développement rural, Martin Adjei-Mensah Korsah a retiré au parlement, le 16 juillet 2024, un projet d’amendement à la loi de 2012 sur la circulation routière. Le but de cet projet d’aménagement de loi visait à offrir aux législateurs, aux ministres et à certains hauts cadres de l’État des faveurs dans la circulation, jusque-là réservés aux véhicules prioritaires, comme les ambulances, les sapeurs pompiers et la police.
Si le projet d’aménagement avait eu l’assentiment des députés, les dignitaires de l’État ghanéen se débarrassaient des embouteillages. Ils auraient ainsi bénéficié davantage de liberté en circulation routière avec le code de la route. Selon le site The Accra Times, les dispositions du texte visaient « à accorder aux véhicules des parlementaires des privilèges réservés aux véhicules prioritaires comme les services d’urgences ou de police. Ils auraient ainsi pu s’équiper de sirènes et ne pas tenir compte des limitations de vitesse ».
Du côté du peuple, ce projet n’a pas eu bonne réception. Il a, au contraire provoqué la colère et l’indignation chez des citoyens sur les réseaux sociaux. « Ces révélations ont suscité la colère des internautes, qui accusent la classe politique de chercher à échapper aux embouteillages que subit le grand public », affirme le quotidien gouvernemental Ghanaian Times.
Si les partisans de la réforme soulignent la perte de temps que représentent les embouteillages dans les calendriers très chargés des responsables politiques et administratifs, les internautes estiment que l’expérience des « bouchons » est tout à la fois une marque de solidarité des puissants et une source d’inspiration politique, relève un autre site.
Minute.bf