L’Organisation non gouvernementales (ONG) Compassion International a organisé un atelier de renforcement des capacités techniques sur la gestion de l’information relative à l’enfant. Entre le 11 mai et le 12 mai 2023, une cinquantaine d’hommes et femmes de médias ont été outillés sur les concepts clés à maîtriser, le cadre juridique national, régional et international sur le droit de l’enfant.
Selon le dernier rapport du Secrétaire permanent du Conseil national de secours d’urgence et de réhabilitation (SP-CONASUR), les enfants de moins de 14 ans constituent la moitié, soit 50%, de l’effectif des Personnes déplacées internes (PDI). Cette situation est due à la crise sécuritaire « alarmante » dont fait face le Burkina Faso depuis 2015. Pour l’ONG Compassion International, la détérioration des conditions humanitaires, la fermeture des classes et le manque d’accès à certains services sociaux de base placent de nombreux enfants dans une situation de précarité, rendant impossible le plein exercice de leurs droits. L’ONG qui œuvre pour la préservation des droits de l’enfant, considère qu’il y a « nécessité de se pencher davantage sur la situation précaire des enfants, de répondre à leurs besoins primaires et de protéger leurs droits ».
C’est dans cette optique que les Hommes de médias ont été sollicités pour sensibiliser sur la promotion des droits des enfants pour assurer leur pleine intégration dans la société et leur protection contre la marginalisation, la discrimination et toutes autres formes de violences.
Pour Adama Segda 1ere jumelle, Secrétaire générale adjointe (SGA) du Ministère en charge de la Communication, la question de la protection des droits de l’enfant nécessite l’implication de tous les acteurs, en occurence les médias. Dans ce sens, juge-t-elle, les professionnels des médias ont une « mission pédagogique » qui est de sensibiliser les populations sur les abus sur les enfants, leurs droits et leur protection.
Mathieu Lompo, Directeur de la justice juvénile, a soutenu que chaque Homme doit suivre les 4 principes directeurs dans toutes les actions impliquant les enfants. Ce sont : l’intérêt supérieur de l’enfant ; la non discrimination ; le droit à la participation et le principe de vie et de survie. Ce dernier a ajouté aussi la règle des « 3P », à savoir, « la Protection, la prestation et la participation », que les Hommes doivent avoir à l’esprit. « Il s’agit dans tous les cas de faire en sorte que les enfants vivent dans un environnement sans violence, un environnement qui les protège », a-t-il précisé.
Pour Dr Issaka Kiemtoré, directeur national de Compassion international Burkina Faso, il est attendu comme résultat, au sortir de cet atelier, que des journalistes aient les rudiments nécessaires pour le traitement de l’information relative à l’enfant. « Nous espérons voir comme résultat un niveau élevé dans la qualité de traitement de l’information relative à l’enfant », a-t-il espéré.
Plusieurs communications ont été faites durant cette formation, notamment, le rôle et la responsabilité du journaliste dans la promotion et la protection des droits de l’enfant ; le journaliste face à certaines catégories d’enfants : les enfants associés aux groupes armés. Cet atelier était aussi l’occasion pour Compassion International de faire un plaidoyer auprès des journalistes à réaliser davantage des productions journalistiques sur les questions relatives aux droits des enfants. Les participants ont tous reçu des attestations de participation.
En rappel, Compassion International est une Organisation confessionnelle installée au Burkina Faso depuis 2004, mais fondée en 1952. Elle travaille à ce jour dans 12 sur 13 régions du Burkina Faso en partenariat avec 440 églises locales et 26 Dénominations Evangéliques pour assurer le développement holistique de plus de 105.000 enfants enregistrés, plus de 3500 mères et nourrissons répartis sur le territoire national.
Mathias Kam
Minute.bf