Le Directeur du département Afrique de l’Agence française de développement (AFD), Christian Yoka a effectué une visite au Burkina Faso. Il s’agit de son premier déplacement en Afrique après la prise de ses nouvelles fonctions en septembre 2021. En marge de cette visite, l’Agence française de développement a organisé un déjeuner de presse ce samedi 30 octobre à Ouagadougou. Au cours de ce déjeuner, Christian Yoka est revenu sur l’apport de L’AFD au Burkina Faso et a évoqué sa vision sur la polémique autour de l’aide au développement.
« L’AFD est un partenaire de long terme des autorités burkinabè et intervient depuis 1958 dans le pays », a fait constater d’entame de propos Christian Yoka. À l’entendre, « l’AFD renforce ses interventions dans les régions les plus impactées du Nord et de l’Est du pays, où elle intègre les questions des vulnérabilités et de risque de conflit, notamment à travers une approche territoriale visant à agir sur les principaux déterminants des conflits, une intégration de sujets de cohésion sociale et de gouvernance locale, le recours accru à des acteurs de la société civile, et la souplesse dans la mise en œuvre des projets pour tenir compte de l’évolution des situations ».

Il ressort que l’Agence française de Développement (AFD) s’était engagé pour un apport financier de 93, 5 millions d’euros auprès du Burkina Faso en 2020. Cependant, au total, 116 millions ont été versés. Cette somme, selon les responsables de l’AFD, a été répartie dans le secteur de la santé (1, 4%); les secteurs sociaux (0, 2%) ; le secteur des infrastructures et développement urbain (0, 2%) ; le secteur de l’agriculture et de la sécurité alimentaire (67, 6%); de la gouvernance (22%); de l’eau et l’assainissement (1,7%); et enfin de l’éducation et la formation professionnelle (6, 7%).
La finalité de l’aide de l’AFD
La visite du Christian Yoka au Burkina Faso faut-il le préciser entre aussi dans le cadre de visites de terrain sur les réalisations de l’AFD au Burkina. Il avoue s’être rendu avec le maire de la ville de Ouagadougou, Armand Béouidé, visiter les projets financés par l’AFD. « Nous avons pu visiter la gare de Ouagarinter, la centrale solaire de Zagtouli, que nous avons financées en partenariat avec l’Union européenne. Je me suis rendu également à Kaya où l’AFD a financé la construction de salles de classe au profit des scolaires », a égrené Christian Yoka par rapport à sa visite de terrain sur le Burkina Faso.
Par rapport à toutes ces réalisations, à la question de savoir si cette aide va permettre au Burkina Faso de se débarrasser de l’aide, Christian Yoka répond sans détour: « L’aide n’a pas la prétention à elle seule de résoudre les problèmes d’un pays qu’il s’agisse du Burkina ou de tout autre pays. L’aide est une contribution. Nous parlons d’ailleurs de moins en moins d’aide, nous parlons d’investissement solidaire. Il ne faut pas oublier qu’à travers nos interventions, nous faisons acte de solidarité. Les financements que nous apportons ont une seule finalité, c’est d’investir dans l’avenir ».
Pour conclure, il a conseillé à « éviter la vision dogmatique selon laquelle l’aide ne marche pas ».
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf