lundi 24 mars 2025
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FESPACO 2025: Avec « L’Audition », Anaïs Kéré plaide pour l’inclusion des personnes autistes

Le film « L’Audition » de la jeune réalisatrice burkinabè Kayaba Anaïs Irma Kéré a été diffusé ce lundi 24 février 2025 dans la salle du Ciné Burkina. En compétition dans la catégorie Court-métrage fiction, ce film met en lumière la réalité des personnes atteintes d’autisme.

Déborah, une jeune femme autiste passionnée de musique, rêve de devenir une grande chanteuse. Pour y parvenir, elle doit surmonter ses peurs d’affronter un monde extérieur qui la juge pour sa différence. Déterminée à relever ce défi et soutenue par son frère Yoann, elle se rend à une audition musicale. D’abord rejetée en raison de son apparence, elle finit par surprendre l’assistance par son talent.

Anaïs Irma Kéré, réalisatrice du film L’Audition

À travers ce film, Anaïs Irma Kéré dit vouloir transmettre un message fort : celui de l’acceptation et de l’inclusion des personnes vivant avec un handicap, en particulier celles atteintes d’autisme.

« J’ai voulu faire ce film pour montrer qu’une personne en situation de handicap ou atteinte d’un trouble ne doit pas être réduite à sa condition. Il faut la voir au-delà de son mal. On peut souffrir d’un handicap et avoir du talent. Dans le film, mon personnage principal, Déborah, aime la chanson et elle chante bien. Mais à cause de son handicap, les gens l’avaient déjà mise à l’écart », a expliqué la réalisatrice.

Le film a été projeté au Ciné Burkina

Anaïs Irma Kéré confie avoir choisi cette thématique parce qu’elle est elle-même témoin de la souffrance des personnes autistes. Son neveu, atteint d’autisme, lui a inspiré ce projet, selon ses dires. Si elle se dit déjà comblée par la sélection de son film à cette 29e édition du FESPACO, elle espère qu’il retiendra également l’attention du jury de la catégorie Court-métrage fiction.

Dans L’Audition, c’est l’actrice-comédienne Sergine Sourwema, qui incarne Déborah. Elle voit ce rôle comme une véritable consécration, car il s’agit de sa première expérience en tant qu’actrice. « Je suis dans le milieu du cinéma, mais je ne me suis jamais sentie légitime pour me dire cinéaste. J’avais l’impression de ne pas être à la hauteur. Il était donc vraiment important pour moi d’incarner ce personnage. Le thème me parlait beaucoup, car j’ai une sœur autiste. Dès qu’on m’a proposé le rôle, j’ai immédiatement accepté. Et grâce aux entraînements que nous avons suivis, aujourd’hui, je suis fière de me considérer comme une cinéaste », a-t-elle confié.

Sergine Sourwema a incarné le personnage de Déborah dans le film

Le film, faut-il le rappeler, est en compétition dans la catégorie court-métrage fiction à cette 29e édition du FESPACO.

Oumarou KONATE
Minute.bf

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