Le jeudi 4 février 2021, au cours de sa Déclaration de Politique générale, le Premier ministre (PM) Christophe Marie Joseph Dabiré n’excluait pas les « négociations » dans la stratégie de lutte contre le terrorisme qui frappe le Burkina depuis un peu plus de 5 ans. Cette position, qui tranche d’avec les déclarations du parti au pouvoir au moment des campagnes électorales, a suscité la réaction du président du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), Eddie Komboïgo, pour qui, « la réalité rattrape ceux qui nous gouvernent ».
Déplorant la situation sécuritaire du pays ces 5 dernières années, Eddie Komboïgo a regretté que les autorités n’aient pas pris en compte leurs propositions. « Le CDP a fait plusieurs propositions qui sont restées vaines parce que les autorités du moment n’ont pas voulu la réalité », s’est-il offusqué. A ce sujet, il faut noter que le CDP a toujours proposé de ne pas exclure les négociations comme moyen de lutte contre le terrorisme.
Qu’à cela ne tienne, le président du CDP a noté un « rétropédalage » dans les positions du pouvoir en place. « Aujourd’hui, la réalité rattrape ceux qui nous gouvernent », a-t-il soutenu, en faisant allusion à la Déclaration de Politique générale du Premier ministre devant l’hémicycle le jeudi 4 février dernier. Ce jour, parlant d’employer les négociations pour lutter contre le terrorisme, Christophe Marie Joseph Dabiré a laissé entendre : « nous ne disons pas que nous sommes contre ».
Se félicitant ainsi que leur position ait été prise en compte, le président du CDP pense que pour gagner cette guerre contre les fous de Dieu, il faut associer actions militaires et négociations.
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