Une rencontre de concertation sur le partenariat Établissements de l’Enseignement et de la Formation technique, et professionnelle/Entreprises (EFTP) a eu lieu le vendredi 16 octobre 2020 à Ouagadougou. La rencontre initiée par le Ministère de l’Education nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN), a pour but de réfléchir avec les entreprises en vue de trouver des voies et moyens qui permettront d’adapter la formation technique et professionnelle aux réalités de l’emploi.
« Établissements d’EFTP et entreprises, quel partenariat pour l’enseignement et la formation techniques professionnelle adaptés aux besoins de l’économie ». C’est autour de ce thème que les participants à la rencontre de concertation sont invités à réfléchir.
Pour Kalifa Traoré, le Secrétaire général (SG) du MENAPLN et représentant du ministre Stanislas Ouaro, l’évolution du monde de l’emploi impose la révision des curricula de formation. « On doit pouvoir former des apprenants pour répondre aux besoins des entreprises », dit-il. Concrètement, « quand je prends l’exemple de la mécanique, avant on pouvait former des gens pour les P50 mais aujourd’hui, ça n’existe plus en matière de deux roues et donc, si on continue de former dans ce sens, ça cause un vrai problème », a expliqué M. Traoré.
C’est tout l’intérêt de la présente rencontre qui doit durer 48 h et qui doit fournir des propositions pour les apprenants se sentant « dépaysés lorsqu’ils se retrouveront en entreprise ». C’est là également que le SG du MENAPLN s’est félicité de la participation des entreprises, qui, de son avis doivent participer dans « la conception des curricula, et même dans la formation puisque de toute façon, il y a la formation théorique et aussi en entreprise ».
L’enseignement technique et professionnel mis en avant ?
« Il faut réorienter l’enseignement pour que les gens puissent créer des entreprises », est convaincu Kalifa Traoré qui pense qu’il faut mettre en avant l’enseignement technique et professionnel, l’enseignement général ayant déjà montré ses limites. Faisant le constat de ce qu’il y a beaucoup de diplômés en licence ou en master qui n’arrivent pas à faire quelque chose alors que « tout le monde ne peut pas être salarié » non plus, M. Traoré sans détour, a soutenu que « l’avenir se trouve du côté de l’enseignement technique ».
Par ailleurs, il a ajouté que le choix politique à été fait de mettre l’accent sur l’enseignement technique et la formation professionnelle, et même s’il reconnaît que ce type d’enseignement coûte cher, il a invité les parents à encourager leurs enfants dans ce domaine et de ne plus voir les apprenants de ce type d’enseignement comme les déchets de l’enseignement général.
Pour finir, le SG du MENAPLN a invité les participants, les responsables d’entreprises qui ont l’expérience du terrain à s’investir pleinement pour formuler des propositions au cours de la première rencontre du genre, qui à l’entendre pourrait être institutionnalisée.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf