jeudi 19 juin 2025
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Effondrement d’infrastructures : Koudpoko, rien ne m’étonne!

Je dis ça,  et je ne dis rien.

C’était en 2017. J’avais envie de parler d’entreprenariat dans le journal dans lequel je bossais à l’époque. Je me suis donc levé ce matin-là, enfourche mon char, pour disparaitre dans le ventre de la capitale, pour enfin atterrir dans un quartier de « Ouaga la Belle ».

Je n’ai pas oublié mon dictaphone,  mon calepin, et bien-sûr un petit stylo. Un kit complet pour un reportage écrit. Les rayons solaires de 13h (GMT) du mois d’avril dardaient déjà ce vieux quartier de Ouaga où certaines bâtissent peinent à tenir debout, fendillées par le poids du temps. Je me refugie donc sous l’ombre d’un petit arbre pour contacter le plus grand mécanicien du quartier, un garagiste qui a même fait des études derrière l’eau, dans la ville lumière, avec un autre passage au pays de l’oncle Sam. Avec tout ce bagage mécanique, il décide de s’installer à son compte, à Ouaga.

Un spécialiste de tout ce qu’on peut appeler voiture. Ouais, moi-même j’étais ébahi. Au cours de nos échanges, ma très chère Koudpoko, mon mécano m’a révélé qu’il ne reparait plus les véhicules du parc automobile de l’Etat. Pourquoi ? Lui ai-je demandé.

Eh bien, tu veux connaitre la réponse qu’il m’a donnée ? Offre-moi d’abord une bonne calebasse fraiche de ton jus parce que, comme le disent les latins : « In vino veritas Est ». (…) Merci. Maintenant je peux tout dire.

En effet, l’expert mécano a clairement déclaré qu’il ne reparait plus les véhicules de l’Etat parce qu’il veut juste que son travail soit respecté. Lorsqu’il y a des appels d’offres, m’a-t-il confié ce jour-là, ce sont le plus souvent des gens étrangers au métier qui raflent le marché et ces personnes viennent maintenant sous-traiter avec les professionnels du métier.

Mais là n’est pas le problème. En effet, le vrai hic est que ces personnes, dans leur course effrénée vers la facilité, veulent lui imposer la qualité des pièces à utiliser pour les réparations. Et, le plus souvent, poursuit mon vis-à-vis, ce sont des pièces qui ne sont pas d’origine que ces personnes proposent.

Mais, étant donné que mon impérial mécano exige que l’on respecte son travail, il a décidé de ne plus réparer des véhicules de l’Etat. Parce que, s’il s’obstine à le faire, les pièces ne tiendront pas longtemps dans les véhicules réparés et ce sera son travail qui sera indexé. Pourtant, c’est un professionnel!

Voilà, j’ai fini. Chacun peut se faire des idées avec l’actualité. En attendant, moi je savoure ton jus…Koudpoko.

Minute.bf

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