15 syndicats des travailleurs de l’éducation réunis en coordination nationale des syndicats de l’éducation (CNSE) ont dénoncé ce mercredi 25 mai 2022, lors d’une conférence de presse, le non respect des engagements de leur protocole d’accord signé avec le gouvernement.
Ce protocole d’accord signé en 2018 sur les questions liées au « statut du personnel, à la reconstitution des carrières des travailleurs des ex garderies populaires, à la dette sociale » est en « souffrance avec des conséquences sur la carrière, les conditions de vie et travail des personnels », ont dénoncé les conférenciers.
Aussi, les travailleurs reprochent aux autorités actuelles de « s’inscrire dans une logique de recherche de gain de temps au détriment d’un engagement ferme à la résolution des préoccupations » alors que tout comme les autorités précédentes, elles connaissent bien les différents problèmes, indiquent-ils.
« Ils (les gouvernants ndlr ) le savent bien. Il y a des blocages dans le protocole d’accord signé il y a de cela 4ans. Il y a par exemple les examens des A3 qui devraient être lancés pour les instituteurs certifiés et qui ne l’ont pas été jusqu’à présent. L’un des plus graves c’est la question des travailleurs des ex-garderies qui devraient être réglée juste un mois après la signature du protocole d’accord et à l’heure actuelle il y a aucune piste de solution concernant ce personnel », a déploré le coordonnateur de la CNSE Bernard Zongo.
Un autre problème soulevé au cours de cette conférence de presse et qui inquiète les travailleurs du secteur de l’éducation est la situation sécuritaire dans un contexte d’examens scolaires. « Nous sommes inquiets comme l’ensemble des populations mais l’examen c’est un moment où il faut beaucoup plus de quiétude envers les acteurs. Ils doivent être sécurisés pour qu’au bout du rouleau, il y ait des bons résultats », a recommandé Bernard Zongo.
Selon les chiffres fournis par la coordination, plus de 4000 écoles sont fermées à ce jour. Ce qui a entrainé la déserte hors des classes des centaines de milliers d’élèves. 12 enseignants, des élèves et des parents d’élèves non encore dénombrés ont été tués aussi dans des attaques terroristes depuis le début de la crise, à en croire la CNSE.
Mouni Ouédraogo
Minute.bf