vendredi 1 août 2025
spot_img

Drame de Yirgou : « environ 180 mandats d’arrêt n’ont pas été exécutés » (Ambroise Farama)

Le 1er janvier 2022 marque l’an 3 du drame de Yirgou. À cet effet, un panel est organisé à Ouagadougou ce 8 janvier pour tirer les enseignements de ce qui s’est passé à cette date du 1er janvier 2019 dans le village de Yirgou et interpeller une fois de plus la justice à élucider les circonstances de ce drame. 

Après ces moments tragiques, « 10 personnes ont été interpellées. À la date d’aujourd’hui, 9 sont en détention et environ 180 mandats d’arrêt ont été émis, mais n’ont pas été exécutés », a résumé Ambroise Farama, avocat et panéliste. 

Ces personnes sont poursuivies pour « des faits de présomption grave de crimes de génocide, des faits d’assassinats, de destruction volontaire de biens, coups et blessures volontaires, de recel de cadavres, et bien d’autres infractions », a-t-il expliqué.

Trois ans après, le peuple burkinabè attend toujours le dénouement judiciaire du dossier qui semble avancer à pas de tortue. Et cela pour plusieurs raisons, selon Me Farama.

« Le tribunal de grande instance de kaya semble avoir des difficultés pour instruire convenablement. Il y a aussi des difficultés d’ordre administratif, car, dès que les mandats ont été émis, on a eu des difficultés à exécuter ces mandats avec des conflits liés à la hiérarchie des officiers de police judiciaire. L’un des cas qui a pu être relevé est que, à un moment donné la gendarmerie avait la possibilité d’arrêter environ 70 à 80 personnes qui ont fait l’objet de mandat d’arrêt et il y a eu des instructions de la chaîne administrative qui ont fait en sorte que ces personnes n’ont pas été arrêtées », a-t-il souligné. 

Un autre problème relevé par un autre panéliste, c’est le « manque de volonté politique ». « Pour nous, le blocage se trouve au niveau politique parce que si le politique met les moyens humains, matériels, financiers et crée un comité spécial pour traiter le dossier Yirgou de façon spécifique, cela ne peut pas ne pas aboutir», a estimé Dr Daouda Diallo, secrétaire général du collectif contre l’impunité et la stigmatisation des communautés (CISC).

En rappel, cette confrontation meurtrière entre communautés  dans le drame dit de Yirgou avait occasionné la mort 49 personnes, selon un bilan du gouvernement et plus de 210 morts selon un bilan du CISC.

Mouni Ouédraogo

Minute.bf

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici
Captcha verification failed!
Le score de l'utilisateur captcha a échoué. Contactez nous s'il vous plait!

Publicité

spot_img

Articles connexes

Revue à mi-parcours du secteur Défense-Sécurité : Le ministre Sana appelle à une mobilisation accrue

Le Ministre de la Sécurité, M. Mahamadou Sana, a présidé, le jeudi 31 juillet 2025 dans les locaux...

Canditature de Alassane Ouattara : Le PPA-CI de Gbagbo appelle les Ivoiriens « à se préparer à défendre la Constitution »

Ceci est un communiqué du Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire (PPA-CI), le parti de Laurent Gbagbo, sur ce...

Burkina : L’ONG International Ngo Safety Organisation suspendue par le ministre de l’Administration territoriale

Dans un communiqué publié, ce jeudi 31 juillet 2025, le ministre d'État ministre en charge de l'administration territoriale,...

Ecole Nationale de Police : Les matricules 101-102 célèbrent leurs 20 ans de carrière sous le signe de la solidarité

Les activités de célébration des 20 ans de service des matricules 101-102 de la promotion 2003-2005 de la...