Le ministre d’Etat en charge de la réconciliation nationale était face à la presse ce mardi 19 avril 2022 à Ouagadougou pour donner plus de détails sur la question du dialogue que le gouvernement entend entreprendre avec les groupes armés terroristes à travers les comités locaux de paix qui seront créés.
Ce dialogue, avait dit le président du Faso, le Lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, ne sera pas une marchande. Il n’y aura pas du donner et du recevoir. C’est un dialogue qui va se faire avec ceux qui veulent déposer les armes. « Nous allons sévir contre ceux qui ne veulent pas la paix », avait tranché le chef de l’État.
Son ministre en charge de la réconciliation nationale a abondé dans le même sens. « Je suis très surpris d’entendre parler des 100 milliards (à donner aux groupes armés ndlr). Seuls ceux qui ont écrit [cela] peuvent repondre. Nous n’avons aucun sou à donner à qui que ce soit », a-t-il martelé face à la presse.
« Ce sont eux (jeunes qui ont pris les armes, ndlr) qui ont manifesté le désir de dialoguer avec les leaders locaux. L’objectif c’est de parler à des gens à qui ils font confiance. Si ces jeunes reviennent nous allons les proposer de les réinsérer dans des activités professionnelles, que ce soit dans l’agriculture, l’élevage ou ailleurs », a expliqué le ministre, notant que « l’État a besoin de l’engagement et de l’accompagnement de tous », sur cette question.
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