Nommé par décret présidentiel, le mercredi dernier, Idrissa Ouédraogo, a été installé à la présidence du Conseil supérieur de la communication (CSC). La cérémonie de passation de charge entre le président sortant et celui entrant a eu lieu, ce jeudi 1er février 2024, sous la présidence du Premier ministre, Me Apollinaire Kyelem de Tambela.
Communicateur de formation, Idrissa Ouédraogo préside désormais aux destinées de l’instance de régulation de la presse au Burkina Faso : le Conseil supérieur de la communication (CSC). Idrissa Ouédraogo a été installé pour un mandat de 5 ans. Le nouveau président du CSC remplace à ce poste Abdoulazize Bamogo qui aura passé une année à la tête de l’institution.
M. Bamogo s’est réjoui de passer la main à une nouvelle équipe, « à du sang neuf et à de nouvelles intelligences qui consolident, à n’en pas douter, les acquis de l’institution et ouvriront de nouveaux chantiers pour un CSC encore plus fort ».
Par ailleurs, Abdoulazize Bamogo s’est félicité de l’adoption et la vulgarisation au cours de son mandat, de 4 textes de référence dont le but est d’amener les professionnels de médias et les concitoyens internautes « à avoir des pratiques communicationnelles plus responsable » au regard du contexte national marqué par la crise sécuritaire et les tensions sociales. « Je pars du CSC la tête pleine de connaissances nouvelles, avec des habiletés plus pointues. Vous m’avez beaucoup appris », a-t-il confié, adressant ses vœux de réussite dans ses missions au nouveau président, Idrissa Ouédraogo. « Désormais vous présidez aux destinées d’une importance institution de notre pays. Une institution voulue par le constituant de la nation. Face à la grave situation sécuritaire, à la dangereuse prolifération des Fake News, aux discours de haine et aux appels à la violence qui fragilisent le tissu social, réguler la communication au public, particulièrement en ce qui concerne les réseaux sociaux, revêt des enjeux capitaux. Je vous encourage à prendre suffisamment de recul, à toujours mettre en avant l’intérêt supérieur de la nation, à vous approprier les valeurs cardinales de justice, d’impartialité, d’indépendance, d’écoute et de dialogue qui sont indispensables à toute mission de régulation de la communication au public », s’est-il adressé à son successeur.
Le président entrant du CSC, Idrissa Ouédraogo, dit être conscient des immenses chantiers qui restent à parcourir et à bâtir. Il a rassuré qu’avec l’ensemble de l’équipe, ils s’efforceront « avec humilité et détermination, à obtenir des résultats concrets, dans les meilleurs délais ». « L’enjeu majeur sera de déterminer les territoires professionnels de la communication, les co-construire, les protéger et les performer. Notre domaine, faut-il le rappeler, n’est pas celui des théories de la communication mais celui de la communication appliquée ; ce qui nous donne la chance de sortir des longues polémiques afin de faire des métiers concernés des modèles de professionnels pratiques et pragmatiques, contributeurs concrets », a-t-il exprimé.
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En rappel, le Conseil supérieur de la communication (CSC) a été créé par le décret 1er avril 1995. Il a pour mission de veiller au respect de la législation en vigueur et de la déontologie en matière d’information au Burkina Faso, de garantir l’exercice régulier de la profession, de veiller au respect des principes fondamentaux régissant la publicité dans les médias, de délivrer les cartes d’identité professionnelle de journaliste.
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Mathias Kam
Minute.bf