Les deux leaders du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP), Eddie Komboïgo et Achille Tapsoba, avaient rendez-vous devant les juges du Tribunal de grande Instance (TGI) Ouaga 1, ce mardi 20 décembre 2022. M. Tapsoba poursuit M. Komboïgo pour « usage de faux ». Sitôt entamée, l’audience a été renvoyée au 31 janvier 2023, sur demande de la défense de l’accusé.
La fumée blanche est loin de sortir de la maison du Congrès pour la Démocratie et le Progrès (CDP). Le torchon continue de brûler entre Eddie Komboïgo et Achille Tapsoba. Les deux leaders de ce parti politique se donnent des coups depuis 2019.
Le premier reproche au second d’avoir fait « usage de faux par rapport au 8e Congrès » du parti organisé en décembre 2019. Raison donc de l’assignation en justice de M. Komboïgo. Ce dernier absent, le Secrétaire général du CDP, Denis Tiégnan a donné les raisons qui ont motivé la demande du report du procès. « Le report est dû au fait qu’il y a un avocat qui s’est constitué pour la défense de Eddie Komboïgo. Il faut donc à cet avocat, les pièces du dossier, pour pouvoir préparer la défense et faire la jonction avec les autres avocats qui étaient déjà constitués pour sa défense », a-t-il justifié. Ainsi, sur la demande de la défense, l’audience a été renvoyée au 31 janvier 2023.
De son côté, Achille Tapsoba dit espérer « une punition » contre Eddie Komboïgo. « Sur ce renvoi, je n’ai aucune appréciation. Quand on saisit le pénal, c’est pour une punition. Quand on commet une faute de cette importance (l’usage de faux ndlr), quand on a utilisé cette méthode pour arriver à une fin, forcément il y a une punition pénale au bout », a-t-il réagi à l’issue de cette première audience.
Pour précision, les 18 et 19 décembre 2019, s’est tenu « le 8e Congrès ordinaire du CDP ». Ce Congrès a donné mandat à Eddie Komboïgo pour diriger le parti. Achille Tapsoba et certains membres du CDP récusent les conclusions de ce Congrès qu’ils avaient d’ailleurs boycotté.
Mathias Kam
Minute.bf