dimanche 15 décembre 2024
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Coupures intempestives d’électricité au Burkina : « Nous travaillons à les résoudre » (DG SONABEL)

Le Directeur général de la SONABEL, Souleymane Ouédraogo, était l’invité du 20h de la Télévision nationale du Burkina Faso, ce mercredi 3 avril 2024. Il a été appelé à donner les raisons des coupures d’électricité constatées sur le territoire national. Il a également saisi l’occasion pour assurer la clientèle que la situation sera résolue avec des « solutions endogènes ».

« La situation est pénible et affligente en premier lieu pour les agents de la SONABEL. C’est très difficile à supporter », a d’abord indiqué Souleymane Ouédraogo, DG de la SONABEL. En effet, depuis un certain temps, des coupures d’électricité sont récurrentes dans les villes burkinabè. Pour cause, le plus gros fournisseur d’électricité du Burkina Faso, basé au Ghana, qui nous fournit 200 mégawatts, a eu des difficultés depuis le 26 mars. Lesquelles difficultés, selon M. Ouédraogo, ont « rationné drastiquement la fourniture de l’électricité au Burkina Faso ». Il s’agit des dires du DG de la nation de l’électricité burkinabè, d’un problème de gaz qu fait souffrir certains pays de la sous-région, eux-mêmes qui n’arrivent pas à satisfaire leur demande intérieure.

« La situation nous montre que nous devons développer des infrastructures endogènes pour répondre à la demande. Nous avons un parc qui est vétuste. 30% des matériels de la SONABEL sont vétustes. L’enjeu est de taille. Il faut poursuivre les investissements dans le domaine. Dès à présent, il y a des projets majeurs. Le gouvernement a facilité la réalisation des projets majeurs. (…) Il faut dire que si vous regardez le parc actuel qui permet de fournir l’électricité, il ne nous permet pas de couvrir le territoire. Depuis 2019, on s’est rendu compte que nos investissements ne pouvaient pas combler la demande », a déploré Souleymane Ouédraogo, demandant « davantage d’investissement » dans le secteur de l’électricité pour une autonomie. Et en cela, « la SONABEL travaille à les résoudre ».

« La situation est en passe d’être résolue »

« Je voudrais rassurer les populations que nous entendons leur cri. Nous travaillons à résoudre le problème. C’est difficile, mais on ne baisse pas les bras. Toutes les équipes sont mobilisées pour cela. L’absence d’investissement fait que nous sommes dans un contexte précaire. Le secteur de l’électricité nécessite des investissements pertinents(…). Il n’y a pas de magie. Avec la résolution de la crise de gaz, ça va améliorer la fourniture », a rassuré le premier responsable de la SONABEL.

Faut-il établir un programme de fourniture d’électricité ?

Pourquoi ne pas faire un programme clair de délestage ? C’est la question qui a été posée au directeur général de la SONABEL, ce mercredi 3 avril 2024.

« Je voudrais rassurer la clientèle que techniquement nous avons un programme qui permet de voir quelle sont les zones pour lesquelles nous ne serons pas en mesure de satisfaire la demande.

Mais il faut reconnaître que nous sommes dans une situation de crise. Nous sommes en guerre. En matière de communication il faut faire très attention quand vous êtes dans cette posture. Ce qui fait que même si vous avez un certain nombre d’installations, en voulant bien faire, en voulant divulguer l’information ça peut produire l’effet inverse.

Mais je voudrais rassurer la clientèle que nous entendons leur cri. Nous vivons ses difficultés. Nous travaillons à les solutionner. C’est difficile mais nous ne baissons pas les bras.

Pour des raisons stratégiques, nous ne pouvons pas divulguer certaines informations », a répondu le DG de la SONABEL.

Jusqu’à quand cette situation ?

« Il faut dire que le problème de gaz dont je vous ai parlé, ce problème a fait l’objet d’une réunion. Des échanges que nous avons pu avoir avec le fournisseur ghanéen, la situation est en passe d’être résolue. Mais comme je l’avais indiqué, l’absence d’investissement dans le secteur de l’électricité fait que nous avons un équilibre précaire. Je dirai même très précaire. Le secteur de l’électricité nécessite des investissements structurants pour éviter de courir derrière la demande à chaque fois. », conclut-il.

Minute.bf

2 Commentaires

  1. Pour les déficits en électricité au burkina comme le reste de la cedeao vu les besoins urgents et kes retards en investissements infrastructures à l’accès universel électricité 2024, je propose d’adopter des solutions temporaires par les groupes électrogènes neufs.

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