Malgré l’interdiction des autorités, des partisans de l’opposition ivoirienne issus du Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) et du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI) ont marché, ce samedi 11 octobre 2025 à Abidjan. Ils ont été dispersés à coups de gaz lacrymogènes par les forces de l’ordre.
Depuis que le Conseil constitutionnel a rejeté en septembre les candidatures des principaux opposants, dont celles de l’ancien président Laurent Gbagbo et du chef de la première formation d’opposition, Tidjane Thiam, le climat politique en Côte d’Ivoire est « tendu ». En effet, les partis de ces leaders de l’opposition avaient annoncé l’organisation d’une manifestation ce 11 octobre, disaient-ils, « pour la démocratie, la justice et la paix ». Cette marche a été vite interdite la veille par la préfecture d’Abidjan pour « nécessité de maintenir l’ordre public ». Malgré l’existence de cette mesure préfectorale, les manifestants ont battu le pavé dans les rues d’Abidjan, ce samedi, pour exprimer leur ras-le-bol. Mais ils ont été dispersés par des tirs de gaz lacrymogènes et des dizaines d’entre eux ont été interpellés par les forces de l’ordre. Ces manifestants ne veulent pas d’un 4e mandat du président Ouattara. « Alassane Ouattara n’est pas le choix des Ivoiriens. Nous ne sommes pas dans une démocratie, nous sommes dans un pouvoir dictatorial », a déclaré un manifestant sous anonymat.
Selon la presse ivoirienne et celle internationale, d’autres manifestants ont été dispersés par plusieurs tirs de gaz lacrymogènes et plusieurs militants ont été interpellés, dans le quartier Blockauss de la commune de Cocody. « Il y aura d’autres contestations », a lancé un autre manifestant anonyme.
Aussi, les médias ont rapporté que des journalistes ont été « violentés par les forces de l’ordre qui ont saisi des appareils professionnels et effacé des images qu’ils contenaient ».
Notons que les cadres de l’opposition n’ont pas été aperçus à la manifestation.
Minute.bf