Le Centre National d’Études Stratégiques du Burkina Faso (CNES-BF) et l’École de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beyé (EMP-ABB) de Bamako ont signé ce jeudi 10 octobre 2024 au Mali, une convention cadre de partenariat visant à renforcer les capacités des deux pays dans le domaine de la sécurité et de la paix. Cet accord marque une nouvelle étape dans la coopération entre le Burkina Faso et le Mali, tous deux membres de la Confédération des Etats du Sahel (CES).
Le Centre National d’Études Stratégiques (CNES-BF) du Burkina Faso, créé pour soutenir la politique de sécurité nationale du pays, s’est donné pour mission de développer une expertise en matière d’analyse stratégique et de gestion des crises. Établissement public à caractère scientifique et technique, le CNES-BF aspire à devenir une institution de référence dans l’anticipation des enjeux sécuritaires au Burkina Faso et dans la sous-région.
De son côté, l’École de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beyé (EMP-ABB) de Bamako, créée en 2007, est reconnue comme un centre d’excellence en Afrique. Membre d’organisations internationales telles que l’APSTA (Association des Centres Africains de Formation au Soutien de la Paix) et l’IAPTC (Association Internationale des Centres de Formation en Maintien de la Paix), l’EMP-ABB est un acteur clé de la formation en matière de paix et de sécurité sur le continent. Ses activités couvrent la formation, la recherche, et l’innovation pour soutenir les opérations de paix à travers l’Afrique.
La convention cadre signée entre les deux institutions vise à répondre aux défis sécuritaires communs par une approche collaborative. Trois axes de coopération ont été définis. Il s’agit, d’abord, de la mise en œuvre de projets de recherche conjoints. Sur ce point, le CNES-BF et l’EMP-ABB entendent unir leurs efforts pour mener des recherches sur des thématiques stratégiques, en lien avec la sécurité régionale et internationale.
Ensuite, les deux institutions s’engagent à partager leurs connaissances et analyses, facilitant ainsi des consultations sur des sujets d’intérêt commun. Enfin, les deux centres ambitionnent, en organisant des formations et des sessions de briefing conjointes, renforcer les compétences des acteurs impliqués dans la sécurité humaine, tant au niveau national que régional.
Cette collaboration arrive à un moment crucial pour le Sahel. Alors que le Burkina Faso, le Mali et le Niger font face à des crises sécuritaires complexes, la signature de cette convention s’inscrit dans une dynamique de mutualisation des efforts pour promouvoir la paix. Les trois pays, liés par l’Alliance des États du Sahel (AES), cherchent à fédérer leurs ressources afin de créer un environnement plus stable et sécurisé pour leurs populations.
Cette convention traduit la volonté des plus hautes autorités des deux pays de développer une approche stratégique commune face aux défis sécuritaires. En effet, la signature de cette convention sonne comme une réponse à l’urgence de développer des solutions communes et efficaces face aux défis sécuritaires. L’objectif est non seulement de renforcer les capacités nationales, mais aussi de promouvoir une collaboration à l’échelle régionale, afin de mieux anticiper et gérer les crises.
En se tournant vers un avenir marqué par la coopération, le CNES-BF et l’EMP-ABB espèrent contribuer à la construction d’une paix durable dans la région sahélienne. Cette initiative s’aligne avec les objectifs de l’Union Africaine en matière de paix et de sécurité, et met en avant l’importance d’un leadership stratégique pour relever les défis régionaux.
En s’engeant dans une dynamique de travail collectif, le Centre national d’études stratégique (Burkina Faso) et l’École de Maintien de la Paix Alioune Blondin Beye (EMP-ABB) de Bamako entendent concrétiser l’engagement des plus hautes autorités de l’espace AES à fédérer toutes les énergies pour faire de cet espace un havre de paix pour les populations.
Minute.bf