Une délégation gouvernementale a rencontré hier mercredi 03 mai 2023, des leaders des partis politiques. Avec ces derniers, la délégation gouvernementale, avec à sa tête le ministre d’État, chargé de la Défense nationale, Kassoum Coulibaly, a fait le point de la situation sécuritaire nationale. Les politiciens ont été mis au parfum de l’actualité sécuritaire et la dynamique de reconquête du territoire national.
Aziz Dabo, représentant le parti politique, la Nouvelle alliance du Faso (NAFA), au sortir des échanges a trouvé « l’initiative louable et très bonne », malgré la restriction toujours en vigueur des activités des partis politiques. Cette rencontre démontre, foi du vice-président de la NAFA, du respect et de la considération qu’accordent les autorités vis-à-vis des politiques.
Concernant la situation sécuritaire présentée par le Gouvernement, Aziz Dabo et ses collègues ont été unanimes : « il y a du boulot qui est fait (au front, ndlr) ». « Il faut saluer le travail des Forces défense et de sécurité (FDS) et des VDP qui sont sur le terrain. Aussi, l’autre satisfaction, c’est que malgré toutes les difficultés rencontrées, il y a du travail qui est abattu pour le respect des droits de l’homme, parce que tout homme à droit à la vie. Donc c’est comme cela nous apprécions bien-sûr cette Transition », a-t-il déclaré, tout optimiste quant à l’amélioration de la tendance sécuritaire actuelle dans les mois à venir.
À cet effet justement, Aziz Dabo n’a pas manqué d’appeler les Burkinabè à l’union sacrée autour de la lutte contre le terrorisme. « Toutes nos actions devraient converger dans le soutien des Forces de défense et sécurité et des Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP) qui sont engagés au front », a-t-il demandé.
Sur la « Coalition internationale contre le Burkina Faso » évoquée par le ministre d’état, Kassoum Coulibaly, Aziz Dabo n’a pas manquer de rappeler à ces pays « amis » la nature d’un partenariat. Leur main mise dans le blocage pour l’acquisition des matériels militaires, « emmène à nous poser des questions sur la nature et la qualité des amitiés de la relation qui pourrait lier le Burkina Faso à ces pays », s’est-il interrogé. À ces pays « amis » du Burkina, M. Dabo a rappelé que « c’est dans les moments difficiles qu’on reconnaît les vrais amis ».
« Il y a un impératif de se remobiliser autour du Burkina Faso »
Tahirou Barry, président du Mouvement pour le changement et la renaissance (MCR), a salué cette démarche du gouvernement qui leur permet d’avoir des informations crédibles sur l’état de la Nation.
« Ce qui est distillées (les informations, ndlr) à travers les réseaux sociaux n’est pas suffisant pour nous permettre de prendre conscience des enjeux et de la gravité des menaces qui pèsent sur le Burkina Faso », a-t-il révélé.
Pour l’ancien ministre de la culture, plus que jamais il faut taire les divergences et sauver le Burkina Faso. « Avec ce que nous avons entendu, il y a un impératif de se remobiliser autour de la nation en danger et combattre résolument le terrorisme. Il le faut pour vaincre le terrorisme et permettre au Faso de rester debout », a-t-il exprimé.
Sur la situation humanitaire, notamment sur les drames de Karma, Inata et Yirgou, le Gouvernement a informé que les enquêtes suivent leur cours normal pour la manifestation de la vérité. Le juriste de formation, Tahirou Barry, espère que ce travail produira des résultats efficaces et contribuera à restaurer la sérénité et la cohésion dans notre nation.
Mathias Kam
Minute.bf