Par une note en date du 21 septembre 2022, le Niger a annoncé la suspension de la délivrance des autorisations de transit de produits pétroliers sur le Mali, à l’exception de ceux destinés à la MINUSMA.
Outre cela, la Direction générale des Douanes nigérienne qui a produit la note, a aussi annoncé la suspension de l’utilisation des autorisations délivrées pour accomplir les formalités de transit de produits pétroliers non destinés à la MINUSMA.
Elle a, par la même occasion, enjoint le directeur des enquêtes, du Renseignement, de l’Analyse des risques et du Contentieux (DERAC), les directeurs régionaux des douanes, le chef de bureau de Torodi, le chef du bureau d’Ayorou, le chef du bureau de Gaya, tous les commandants de brigades d’intervention et de recherche, à l’exécution de cette mesure.
Même si le pouvoir de Niamey n’a pas donné les motifs d’une telle mesure, beaucoup d’observateurs lient cependant cette décision aux tensions qui existent entre les autorités des deux pays depuis quelques mois.
L’on se souviendra, en effet, du discours du Premier ministre par intérim du Mali, le Colonel Abdoulaye Maïga, à l’Assemblée générale des Nations Unies, à New York, où il traitait d’«étranger» le Président nigérien Mohamed Bazoum. Ce dernier, avait lui aussi, prédit quelques heures plus tôt, la prise imminente de Ménaka par l’Etat islamique au Sahel. Par la même occasion, Bazoum avait déploré l’absence de l’armée malienne dans cette région.
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