Le verdict du procès contre les présumés meneurs de la marche du 27 novembre est tombé ce mercredi 22 décembre 2021 au Tribunal de grande instance (TGI) de Ouagadougou. Les peines prononcées sont de 6 à 12 mois de prison et une amende de 300 000 FCFA pour chaque prévenu, le tout assorti de sursis.
Apres le délibéré, Anaïs Drabo, l’une des figures de cette marche, plusieurs fois arrêtées et relaxées a cause des manifestations organisées par son mouvement « Sauvons le Burkina », a donné à www.minute.bf, son impression du verdict prononcé contre ses camarades dd lutte et l’impact que cela peut avoir sur les luttes à venir.
« C’est une petite joie parce qu’il (le juge, ndlr) aurait dû les relaxer complètement mais avec sursis aussi c’est une petite victoire pour nous. C’est une victoire du bas peuple brimé, une victoire d’une jeunesse consciente qu’on avait enfermée de façon illégale mais qu’on vient de relaxer », a-t-elle affirmé.
Par ailleurs, cette « épouse d’une FDS au front » et ses camardes ne comptent pas baisser les bras après ce procès. A l’entendre, les arrestations et les procès vont encore donner plus de tonus pour les luttes à venir. « Notre lutte continue parce que c’est une conviction à nous. On ne va pas s’arrêter parce qu’on nous a enfermés, non. Quand on est convaincu d’une lutte, c’est jusqu’à la mort. La lutte va encore continuer de la plus belle des manières parce que ce sont des héros qu’ils ont fabriqués en prison ».
Elle reconnait tout de même que l’argent a coulé pendant la dernière marche entre certaines Organisations de la société civile (OSC) pour casser la manifestation. « On a appris à nos dépens. Il y a des OSC qui ont été achetées et elles ont vendu la lutte. Moi j’ai honte à leur place », a-t-elle déploré.
En rappelle, une coalition d’organisations de la société civile appelée « coalition du 27 Novembre » était dans les rues de Ouagadougou et dans d’autres villes du Burkina le samedi 27 novembre pour, dit-elle, soutenir les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et les Volontaires pour la défense de la patrie (VDP) au front et aussi exiger la démission du président du Faso.
Mouni Ouédraogo
Minute.bf