Le Conseil des ministres du 17 août dernier présentait un rapport suite au recensement des comptes bancaires des structures de l’Etat. Sur 685 comptes recensés, 369 ont obtenu une autorisation du ministère en charge des Finances, Dr Seglaro Abel Somé, contre 230 sans autorisation, présentant un solde de soixante-huit milliards neuf cent vingt-six millions cinq cent quatorze mille cinq cent soixante-cinq(68 926 514 565) F CFA.
L’Assemblée législative de Transition, à travers sa commission des finances et du budget, a voulu comprendre un peu plus sur cette affaire en convoquant ce vendredi 2 septembre 2022 le ministre en charge des finances pour une audition.
A la sortir de cette audition avec les députés, il est arrêté que pour « une meilleure gestion de la trésorerie de l’Etat les fonds appartenant à tous les organismes publics (démembrements de l’Etat, EPE, collectivités locales, projets) soient déposés au trésor public qui assure le rôle de caissier de l’Etat, ou auprès d’organismes désignés par le ministre chargé des Finances ».
Également, il est rappelé que « pour prétendre ouvrir un compte au trésor public ou dans un établissement bancaire, (notamment en banque commerciale), l’organisme public doit obtenir l’autorisation préalable du Ministre chargé des Finances » comme le recommande la loi organique n°073-2015/CNT du 06 novembre 2015 relative aux lois de finances pour le dépôt dans les comptes du Trésor public de leurs avoirs, en vue d’une meilleure gestion de la trésorerie de l’Etat.
Les députés ont aussi signifié au gouvernement de prendre des dispositions réglementaires dans le but de renforcer celles déjà existantes afin d’éviter à l’avenir des cas de comptes bancaires illégaux créés par les structures étatiques.
Minute.bf