Les émirs du sahel ont été reçus ce 22 février 2021 par Zéphirin Diabré, ministre de la réconciliation nationale et de la cohésion sociale. Cette rencontre s’inscrit dans un processus de rencontres préliminaires dans le cadre de la réconciliation nationale.
« Quand on a en charge une nouvelle mission, il convient de prime à bord de rencontrer les parties prenantes avant de tracer des perspectives », a laissé entendre Zéphirin Diabré à l’issue de son entrevue avec les émirs du Sahel. La démarche, estime le ministre chargé de la cohésion sociale, « permet de recueillir un certain nombre d’avis divers et d’attentes vis-à-vis de la réconciliation nationale ».
Pour le moment, Zéphirin affirme « d’abord procéder par des rencontres ciblées ». C’est ce qui justifie, à l’en croire, la rencontre avec les émirs du Sahel ce jour.
Par la suite, l’homme de la réconciliation nationale compte « entamer des démarches plus formelles qui conduiront à des rencontres au niveau provincial et régional afin de recenser les problèmes et voir quelle formule de réconciliation convient le plus ».

En outre, « les populations du sahel ont peut-être la perception que le développement à leur niveau n’est pas équitable par rapport aux autres régions du Burkina », explique Zéphirin Diabré, qui estime que celà soit fondé ou pas, « on peut dire sans se tromper que c’est de cela qu’est né un certain nombre de comportements des jeunes de la région qui se sentent sans doute délaissés ».
L’émir du Lipatako Gourma, porte-parole des émirs du sahel, au regard des problèmes qui minent la région, a réaffirmé la disponibilité et la volonté de l’ensemble des émirs du sahel d’aller vers la réconciliation.
Il a d’ailleurs déclaré que « chacun est porteur d’une responsabilité par rapport à la réconciliation nationale ».
De la lecture de Zéphirin Diabré, la réconciliation nationale au sahel passe par le développement économique de la région, la promotion de l’emploi des jeunes, la résolution des frictions communautaires et religieuses exacerbées par le terrorisme.
Le chargé de la réconciliation nationale entend alors se mettre à la tâche les jours à venir, afin que les révoltés contre la nation, ceux qui ont pris les armes contre elle, puissent revenir à la raison et réaffirmer leur appartenance à la patrie.
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf