Le proxénétisme est le fait par quiconque de quelque manière que ce soit : d’aider, d’assister ou de protéger la prostitution d’autrui, de tirer profit de la prostitution d’autrui, d’en partager les produits ou de recevoir des subsides d’une personne se livrant habituellement à la prostitution, d’embaucher, d’entraîner ou de détourner une personne en vue de la prostitution ou d’exercer sur elle une pression pour qu’elle se prostitue ou continue à le faire.
Cette pratique est plus connue de nos jours à travers ce qu’on appelle communément « Plan Bizi » développé sur les réseaux sociaux. C’est à cela que B. A. K, un jeune homme âgé de 28 ans s’adonnait sur TikTok et autres canaux de communication. Il utilisait en tout douze (12) faux comptes dont cinq (05) comptes Facebook (« SARAH KONE », « EMMA-Emmanuella », « Emmalia Béauté Naturelle », « DS Collection », « Léaticia »), trois (03) comptes WhatsApp et quatre (04) comptes Tik-Tok « (@stephysokoplri522 », « @77vitamine SARAH Kone », « DONI Dior » et « EMMA-Emanuella »).
Sur son mode opératoire, B.A.K se faisait passer sur le réseau social susmentionné pour une femme résidante dans un pays voisin à la recherche de nouvelles amitiés. Une fois le lien d’amitié établi, le cyber escroc communique son numéro WhatsApp à sa victime pour de meilleurs échanges. Quelque temps plus tard, il lui propose un « plan Bizi » qui consiste à lui mettre en contact avec un homme pour une relation intime moyennant de l’argent selon deux options.
En ce qui concerne la première option, il s’agit d’effectuer un appel vidéo intime avec le client contre un paiement de 45 000 F CFA. Pour ce qui est de la seconde, la victime entretient une relation intime avec le client dans un hôtel de la place pour la somme de 65 000 F CFA. Après ce moment intime, il profite d’un moment d’inattention pour faire des clichés intimes de la victime.
Dans les deux cas de figure, le client n’est personne d’autre que le cyber escroc lui-même qui joue ces différents rôles. Concernant les contenus intimes enregistrés, ils seront utilisés comme moyens de chantage lorsque la victime réclamera son paiement. Il se fera même dans certains cas verser une rançon sous peine de publier les contenus intimes sur les réseaux sociaux.
Au terme de l’enquête, B.A.K a été conduit devant Monsieur le Procureur du Faso pour répondre des faits à lui reprochés.
Minute.bf