Le 10 février de chaque année marque la journée mondiale des légumineuses. Cette année, la journée est à sa 3e édition et a été placée sous le thème: « Les légumineuses au service de systèmes alimentaires durable pour une alimentation saine ». À l’occasion, le Ministère de l’Agriculture, de l’Aménagement Hydrologique et de la Mécanisation a organisé une conférence de presse, présidé par le premier responsable dudit ministère. Les échanges avec les journalistes ont porté sur les résultats définitifs de la campagne agricole validés par le Comité de prévision de la situation alimentaire les 25 et 26 janvier 2021, ainsi que les perspectives de production pour la campagne agricole 2021-2022.
La journée internationale des légumineuses se tient au lendemain de la validation des résultats de la campagne agricole de saison humide 2020/2021. En effet, de ce qui ressort des résultats, la production définitive des cultures céréalières est estimée à 5 179 104 tonnes. Cette production est en hausse de près de 5 % par rapport à la dernière campagne agricole et dégage un excédent brut de 109 321 tonnes avec un taux de couverture des besoins céréalières au niveau national de 104%.
Cependant, on note des disparités au niveau provincial quant à la couverture des besoins céréalières. En effet, 15 provinces sur les 45 que compte le Burkina Faso sont déficitaires, 09 provinces en équilibre et 21 provinces excédentaires. En ce qui concerne les provinces déficitaires, le ministre chargé de l’agriculture, Salifou Ouédraogo a fait savoir que des mesures sont en train d’être prises pour juguler cette situation. Au nombre de ces mesures, le ministre explique qu’il sera fait « en sorte que les excédents enregistrés dans les autres provinces puissent aller vers celles déficitaires ».
La production de riz en hausse de 30 %
Il mentionne aussi l’ouverture des boutiques témoins par la Société nationale de gestion des stocks de sécurité alimentaire du Burkina Faso ( SONAGES) qui, à l’en croire, vont permettre à ces populations d’avoir accès aux produits à des prix subventionnés. « Nous travaillons également pour développer dans ces provinces les cultures maraîchères en leur fournissant de l’engrais, des intrants agricoles et des accompagnements nécéssaires pour que la production maraîchère puisse combler le déficit dans ces localités », a confié le ministre Salifou Ouédraogo.
Il ressort également des résultats du Comité que la production de riz, estimée à 451 421 tonnes, est en hausse respectivement d’environ 20 % et 30 % par rapport à la campagne précédente et à la moyenne quinquennale. Cette hausse de la production a été rendue possible, à entendre M. Ouédraogo, « grâce aux efforts déployés dans le cadre de l’initiative presidentialle ‘Produire un million de tonnes de riz paddy d’ici à 2021’ ».
En outre, la production globale des cultures vivrières (niébé, voanzou, patate et igname) est évaluée à 967 931 tonnes dont une hausse de 10 % par rapport à la campagne passée. La production des cultures de rente est également en hausse de plus de 17% par rapport aux résultats de la campagne agricole précédente et la production cotonnière est estimée à 696 636 tonnes.
Le ministère chargé de l’Agriculture s’est fixé un certain nombre d’objectifs pour la campagne agricole 2021-2022. Ainsi, il prévoit atteindre 5 990 117 tonnes pour les céréales, 1 736 489 tonnes pour les produits de rente et 989 023 tonnes pour les autres produits vivriers d’ici à 2022.
Hervé KINDA
Minute.bf
