Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), a initié ce mercredi 30 novembre 2022 à Ouagadougou, une session sur le traitement de l’information humanitaire au profit des journalistes. Ces derniers ont été informés à cette rencontre, qui avait pour but de les outiller en matière du traitement de l’information relative aux actions humanitaires et leur faciliter l’accès à des sources diversifiées d’information humanitaire, que plus de 2 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire.
Depuis 2016, le pays des Hommes intègres est frappé de plein fouet par l’hydre terroriste. Les attaques terroristes que subissent les populations, de la part de ces hommes sans foi ni loi, les contraignent à quitter leur localité d’origine et errer dans la nature pour devenir des Personnes déplacées internes (PDI). Ce déplacement massif des populations entraîne une crise humanitaire sans précédent. Ainsi, face à cette situation d’urgence, le quatrième pouvoir, la presse, a un rôle primordial à jouer en termes de traitement et diffusion de l’information.
C’est dans cette veine que se situe la session d’information initiée par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA). L’occasion a été marquée par la présentation globale de la situation humanitaire actuelle au Burkina Faso ainsi que les différentes actions à mener afin de trouver des réponses. Il y ressort pour la situation humanitaire nationale, selon Kristen Knutson, Chef de Bureau OCHA Burkina, qur 2 618 638 personnes sont en situation d’insécurité alimentaire en phase 3-5, soit +59%, comparé à 2021. Pis, selon cette organisation humanitaire, 3 533 220 personnes pourraient être en situation d’insécurité alimentaires, soit +2%, comparé à 2022.
Sur la situation alimentaire au Burkina, l’OCHA à travers le PAM (Programme alimentaire mondiale), note un déséquilibre entre les apports en éléments nutritifs et les besoins de l’organisme, ce qui conduit des millions d’enfants dans la malnutrition. Toujours selon les chiffres de l’OCHA, il y a 21,6% de prévalence de la malnutrition chronique au niveau national chez les enfants. A ce jour, 90 000 enfants ont déjà bénéficié de l’appui du PAM pour un peu plus de 70 000 FCFA de dépenses en moyenne par enfant. OCHA, en ce qui concerne les actions de riposte, entend continuer sur sa lancée et améliorer son offre pour soulager les populations frappées par les attaques terroristes.
En rappel, 1 761 915 Personnes déplacées sont enregistrées au Burkina à la date du 31 octobre 2022 dont 60,34% sont des enfants.
Mathias Kam
Minute.bf