Les membres de l’association Africa Faith and Justice Network (AFJN) ont lancé, ce jeudi 10 octobre 2024, les travaux d’un atelier de réflexion sur la consolidation de la paix durable par l’emploi des jeunes dans l’agriculture. Cet atelier vise à identifier des solutions pérennes pour la construction de la paix au Burkina Faso.
Lutter contre la radicalisation et l’extrémisme violent chez les jeunes en les incitant à entreprendre dans le secteur agricole, tel est l’objectif poursuivi par l’AFJN à travers le projet « Contribution à la consolidation de l’emploi des jeunes dans l’agriculture ». Initié par le Père Barwendé Sané, ce projet veut faire de l’agriculture une stratégie clé pour créer des opportunités d’emploi et favoriser la paix.
Concrètement, le projet se donne pour mission, selon ses initiateurs, de transformer la violence en opportunités agricoles pour les jeunes au Burkina Faso et de promouvoir l’agriculture comme moteur de paix, de stabilité et de développement durable.
L’atelier de ce jeudi réunit une trentaine de personnes issues du monde agricole et de l’agrobusiness au Burkina Faso. Il permettra, selon ses organisateurs, de renforcer la compréhension des enjeux agricoles en mettant l’accent sur les défis et opportunités liés à la formation des jeunes dans ce secteur, dans le but de promouvoir leur implication active dans la résilience économique ; d’analyser les défis et opportunités spécifiques auxquels sont confrontés les jeunes agriculteurs tout en identifiant les leviers permettant une meilleure intégration de l’agriculture dans les politiques de paix et de développement ; et de formuler des recommandations concrètes pour positionner l’agriculture comme une solution durable face aux crises actuelles, en s’appuyant sur des stratégies de plaidoyer à l’échelle nationale et internationale.
« Cette initiative est le premier effort de l’AFJN pour soutenir la paix durable au Burkina Faso. Le choix de cette thématique est motivé par notre volonté de contribuer de manière fondamentale à la recherche de la paix en mobilisant la jeunesse autour de l’agriculture. Nous sommes convaincus que les hommes et les femmes qui veulent se réconcilier avec eux-mêmes doivent d’abord se réconcilier avec la terre, les plantes et la nature. Chaque fois que nous ressentons de la violence en nous, la capacité à retourner à la terre constitue un élément capital pour la paix durable », a expliqué le Père Barwendé Sané, chercheur à l’AFJN et cofondateur de l’Institut de recherche sur la paix au Sahel.
Il a précisé que l’atelier débutera par des interventions introductives, dont celle d’un représentant du ministère de l’Agriculture qui ouvrira la séance. Les représentants de l’AFJN et de l’ACSF présenteront ensuite les objectifs de l’atelier et le déroulement de la journée. Un panel d’échanges animé par différents intervenants sera suivi de discussions en groupes. La journée se conclura par une synthèse des débats, suivie de l’élaboration des prochaines étapes et des recommandations concrètes, avant la clôture de l’événement.
Ces différents échanges permettront, à en croire le Père Barwendé Sané, de proposer des approches innovantes pour renforcer les capacités locales et internationales afin d’intégrer efficacement l’agriculture dans les initiatives de paix.
Soulignons que l’activité est organisée en collaboration avec l’Agence de Conseil, de Services et de Formation pour le Développement de l’Afrique (ACSF-AFRIQUE).
Oumarou KONATE
Minute.bf
