A l’issue d’une rencontre avec l’Autorité de régulation des communications électroniques et des Postes (ARCEP), ce vendredi 14 avril 2023, le Directeur général de Telecel Faso , Boris Compaoré, a expliqué les raisons de la structure des coûts de la connexion Internet au Burkina Faso.
Selon ses explications, le secteur des télécommunications au Burkina est l’un des rares secteurs qui n’a pas augmenté ses prix malgré une inflation de 14% en 2022. Il a indiqué que ce secteur est l’un des domaines fortement impactés par la crise sécuritaire que connaît le pays. « Il faut comprendre qu’avec le péril sécuritaire que traverse le Burkina, il y a plus de 500 sites actuellement qui ne marchent pas et dont plus de 200 qui ont été vandalisés ou détruits par les groupes armés terroristes. Cela signifie que sur ces sites aujourd’hui, les populations n’ont pas de services. Donc les opérateurs se battent avec l’accompagnement des FDS pour essayer de rétablir les services », a-t-il confié, faisant remarquer que les réparations de ces sites, ainsi que la maintenance des équipements, dans ces zones, constituent des coûts énormes pour les réseaux de téléphonies mobiles.
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Pour ce qui est de la structure des coûts, Boris Compaoré a expliqué que le Burkina étant un pays enclavé, il se pose un problème de connectivité, car, les applications comme Youtube, Tik Tok, Facebook et autres, n’ont pas de serveurs au Burkina Faso. Toute chose qui nécessite de gros investissements de la part des opérateurs, afin de rejoindre les frontières au travers des pays côtiers pour se relier à la fibre optique. « Tout ça représente des coûts de location dont par exemple les pays côtiers n’ont pas besoin, puisque ayant déjà un accès à la mer, ils peuvent se relier directement aux fibres qui sont dans la mer, et rejoindre les grands centres internationaux de l’internet à travers le monde », a expliqué le DG du réseau Telecel Faso.
A ces éléments, il a ajouté la hausse du coût des équipements à l’international en raison de la guerre en Ukraine et aussi la fiscalité appliquée au secteur de la téléphonie au Burkina Faso.
Il a toutefois précisé que des discussions sont en cours avec l’ARCEP, à l’effet de proposer des solutions à même de garantir non seulement de meilleurs services aux populations, mais aussi, d’assurer la pérenité du service.
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Oumarou KONATE
Minute.bf
Donc la connexion viens par les pirogues et ensuite les trains ou les cars pour arriver au Faso d’où le prix n’est ce pas ? De qui on se fou même ?
Donc la connexion viens par les pirogues et ensuite les trains ou les cars pour arriver au Faso d’où le prix n’est ce pas ? De qui on se fou même ?.