Le Mouvement Burkinabè des Droits de l’Homme et des Peuple (MBDHP), section Kadiogo, à travers une déclaration dont www.minute.bf a obtenu copie a condamné la mort de Hamadoum Dicko et de Hampathè Sidibé les 14 et 21 mai 2022 alors qu’ils étaient gardés à vue respectivement dans les brigades ville de gendarmerie de Baskuy et de Kossyam. Le MBDHP a dénoncé de graves atteintes répétées à la vie humaine dans les laucaux de police judiciaire. Lisez plutôt !
« La section MBDHP du Kadiogo a appris le décès de Hamadoum DICKO et de Hampathè SIDIBE respectivement les 14 et 21 mai 2022, alors qu’ils étaient gardés à vue respectivement dans les brigades ville de gendarmerie de Baskuy et de Kossyam, à Ouagadougou.
En ces circonstances douloureuses, la Section présente ses condoléances les plus attristées aux familles éplorées.
Survenus en l’espace d’une semaine, ces drames lèvent un coin de dévoile sur les conditions de traitement des personnes gardées à vue dans ces brigades et dans bien d’autres locaux de la police judiciaire à Ouagadougou.
En effet, ces drames rappellent d’autres cas similaires encore vivaces dans les mémoires, et dont certains sont restés jusque-là non encore élucidés.
La multiplication de ces cas tragiques est une résultante du déficit de contrôle et de surveillance des acteurs qui s’y adonnent et particulièrement de l’impunité dont bénéficient les auteurs de pratiques illégales et inhumaines, dans l’exercice de leurs fonctions.
En définitive, la récurrence de tels faits tragiques traduit un grave mépris de la dignité inhérente à la personne humaine, des garanties et protection reconnues à toute personne suspectée de violation de la légalité.
Au regard de ce qui précède, la Section MBDHP du Kadiogo :
• réitère ses condoléances les plus attristées aux différentes familles éplorées ;
• condamne fermement ces graves atteintes répétées à la vie humaine dans les locaux de police judiciaire ;
• appelle les officiers et les agents de police judiciaire au strict respect de la légalité et à une meilleure protection des personnes dans l’exercice de leurs fonctions ;
• interpelle la hiérarchie de la police judiciaire sur sa responsabilité quant au contrôle réel des activités de celle-ci ;
• appelle les autorités judiciaires à mettre fin à l’impunité des actes de torture, de traitements inhumains et dégradants particulièrement récurrents dans les locaux de police judicaire et à œuvrer diligemment à la manifestation de la lumière et de la justice sur ces différents morts dramatiques.
Ouagadougou, le 24 mai 2022
Le Bureau de la Section »
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