En conférence de presse, le mercredi 03 mai 2023 à Ouagadougou, le Collectif des Leaders panafricains (CLP) a réaffirmé son soutien à la Transition, annonçant une marche-meeting le samedi 6 mai prochain.
Le CLP a d’abord tenu à lever tout amalgame en ce qui concerne les supposées menaces sur le palais du Mogho Naaba. Le CLP dit n’être pas mêlé à cela et assure n’avoir pas de problème avec le Mogho Naaba. « Hier nuit (mardi 02 mai, ndlr), ils ont sorti un audio demandant de sortir pour s’attaquer au Palais du Mogho Naaba. Il n’y a pas d’intimité entre le Mogho Naaba et nous. Ils voulaient juste créer le désordre pour déstabiliser le pouvoir », a dénoncé Hamadé Maïga, membre du CLP.
Le collectif a, par ailleurs, invité ses partisans et sympathisants à faire attention « à ceux qui veulent créer des troubles». Pour ce faire, le CPL les invite à prendre le soin « de vérifier les canaux habituellement utilisés pour les informer et les mobiliser à travers les réseaux sociaux », au lieu d’écouter ceux qui, « à l’aide d’un smartphone, se retranchent dans leur maison pour pondre des audios appelant à faire ceci ou cela. Ce sont des fauteurs de troubles ».
En outre, quand il est demandé au collectif si ses manifestations de soutien à la Transition ne deviennent pas de trop, il a botté en touche. « Nous travaillons pour le pays. Ce que nous faisons, c’est pour l’intérêt de la nation. Nous ne dérangeons personne. Nous faisons les choses avec nos propres moyens. Quand on se mobilise, on ne casse rien. On le fait de façon pacifique. On a le droit de le faire parce que chaque citoyen a le droit de participer, de dire ce qu’il pense pour la construction de la nation. Ceux qui le disent sont nos ennemis. Ce qu’on fait les dérange, mais ça arrange les FDS et VDP », s’est défendu Alpha Sebgo, le Secrétaire général adjoint (SGA) du collectif.
Et à Hamadé Maïga de soutenir : « ceux qui sortent à la Place de la nation pour exprimer leur soutien au pouvoir sont des travailleurs, des gens qui sont touchés par les victimes du terrorisme, qui portent le Burkina Faso dans leur cœur. Ils ont pris leurs responsabilités pour, à défaut de se rendre au front comme les VDP, rester mobiliser chaque jour à la place de la nation pour soutenir le pouvoir. Ceux qui parlent (qui pensent que les soutiens de la Transition en font trop, ndlr) sont ceux qui profitaient des régimes passés, qui prenaient de l’argent pour soutenir les régimes passés ».
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Ainsi, en lien avec l’actualité nationale marquée au plan national comme international par des demandes de clarification du « drame de Karma », le collectif veut rassurer la transition de son soutien. « Le Burkina Faso n’est ni en guerre contre sa population et aucune communauté n’est contre l’autre. Nous sommes en guerre conte des petits bandits qui sont à la solde de l’impérialisme », a relevé le Secrétaire général du CLP, Moussa Sanfo.
Sur ce, son adjoint, Alpha Sebgo a donné le ton : « si vous dormez, réveillez-vous. Le pays est en guerre et a besoin de vous pour recouvrer sa souveraineté ».
Précisément, a lancé Sanfo : « dans l’optique de manifester l’engagement du peuple à la réussite de cette Transition et partant, montrer aux yeux du monde que nous sommes fiers des choix que le Capitaine (Ibrahim Traoré, ndlr) a opérés et le chemin pris pour l’indépendance totale est celle de la volonté du peuple et il assumera sa révolte (…) Il est prévu une gigantesque marche-meeting qui va se tenir le samedi 06 mai 2023 sur toute l’étendue du territoire national pour montrer que le choix du capitaine est celui du peuple burkinabè et nous l’assumons avec fierté ».
Et pour cela, le collectif se dit prêt à « combattre tout ennemi de l’intérieur et de l’extérieur qui tentera de déstabiliser le Burkina Faso ».
Enfin, il faut noter que c’est en collaboration avec d’autres Organisations de la Société civile (OSC) que le CLP organise la marche-meeting du 06 mai prochain sur l’ensemble du territoire burkinabè.
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Franck Michaël KOLA
Minute.bf
