Le chef de file de l’opposition politique (CFOP) a annoncé ce vendredi 7 janvier 2022 à l’occasion de la déclaration de politique générale du premier ministre, Lassina Zerbo, à l’hémicycle que le cadre de concertation des partis politiques de l’opposition va repartir aux assises du gouvernement.
« Suite à la demande incessante des communautés religieuses et coutumières, du ministre d’Etat de la réconciliation nationale et du médiateur du Faso, le cadre de concertation de l’opposition a décidé de lever les suspensions sur les assises du gouvernement et nous allons reprendre au niveau de la réconciliation nationale et au dialogue politique », a déclaré le chef de file de l’opposition politique burkinabè.
En ce qui concerne la déclaration du premier ministre, Eddie préfère l’attendre sur le terrain. « Ce n’est qu’un discours de politique générale et nous prenons acte. Nous avons compris qu’il a compris que la priorité des priorités reste la recherche de paix et de sécurité pour les peuples meurtris. Il a mis l’accent sur cela, nous l’attendons sur le terrain, sur les équipements modernes à donner aux forces de défense et de sécurité (FDS), aux volontaires pour la défense de la patrie (VDP), à réorganiser larmée à être efficace sur le terrain et faire reculer les terroristes » a-t-il expliqué.
Et justement pour la mise en pratique de cette politique générale du chef du gouvernement, le CFOP pense que c’est la survie du pouvoir Kaboré qui est même en jeu. « Nous allons les regarder. Si cela ne va pas assez vite, le chef de file de l’opposition va encore donner de la voix. Depuis 6 ans, à chaque fois, ils font des déclarations et cette fois ci, je pense qu’ils jouent leur dernière carte » a prévenu Eddie Komboïgo.
Sur la question de l’effort de guerre demandé par le président du Faso, le CFOP les invite tout simplement à exploiter les rapports de corruption et réorienter ces fonds pour soutenir la guerre. « Si on arrive à exploiter les rapports et à recouvrir ce qui a été volé aux populations, je pense qu’on n’aura même pas besoin de demander un soutien des citoyens pour la guerre » a-t-il paraphrasé.
Mouni Ouédraogo
Minute.bf