Des explications du président Traoré, le lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana préparait un autre projet, depuis sa cellule, alors qu’il avait bénéficié d’une liberté provisoire.
« J’ai vu le ministre de la justice de voir le cas de certains prisonniers pour qu’on puisse voir ce qu’on peut faire, parce que moi, j’ai certaines prérogatives, comme gracier des prisonniers. C’est dans cette dynamique que j’ai demandé qu’on mette [le Lieutenant-colonel Emmanuel Zoungrana] en liberté provisoire en attendant la suite du dossier. Mais on s’est rendu compte qu’il était encore dans d’autres projets », regrette le capitaine Ibrahim Traoré.
De ses dires, certaines pièces à conviction sur le projet que préparait Emmanuel Zoungrana ont été reversées au dossier. Cependant, Ibrahim Traoré assure de la totale indépendance de la justice burkinabè. A en croire le président Traoré, il « n’interfère pas dans les décisions de justice ».
Le chef de l’Etat a annoncé tout de même des réformes judiciaires à venir. « Je disais au Conseil supérieur de la magistrature (CSM) et à l’ordre des avocats qu’il faut créer un autre type de justice basé sur nos valeurs, nos traditions. La prison chez nous, ça n’existe pas sauf des graves cas. Il faut un programme de production pour les prisonniers. Les gens qui sont envoyés dans les maisons d’arrêts avec des peines (…), qu’on puisse transformer ces peines en travaux d’intérêt public. Il n’est pas bien qu’on prenne des gens, on les dépose et qu’on les nourrisse. Ils doivent être employés à des peines de travaux publics pour construire la nation. Si le prisonnier est exemplaire et a appris un métier, on peut faire sa réinsertion sociale. C’est cela mon rêve pour la justice », a détaillé le capitaine Ibrahim Traoré.
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